Rodrigo Duterte qualifie Dieu de «fils de p*** stupide»
Après Barack Obama, Kim Jong-un, Ban Ki-moon ou encore le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, le président des Philippines s'est trouvé une nouvelle victime : Dieu.
De Barack Obama à Ban Ki-moon, en passant par Kim Jong-un, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Zeid Ra'ad Al Hussein, les narco-trafiquants ou l'Union européenne, chaque homme politique ou institution reçoit sa volée de bois vert de la part du président philippin Rodrigo Duterte. Le chef de l'Etat a profité d'un discours prononcé le 22 juin lors de l'ouverture d'un Sommet sur les technologies de l'information et de la communication à Davao pour tacler... Dieu.
En effet, Rodrigo Duterte n'a pas hésité à traiter le Très-Haut de «stupide» et de «fils de p***» pour avoir laissé Adam manger la pomme dans la Genèse, point de départ du mal.
Il a fait état de ses reproches à Dieu : «Tu as créé quelque chose de parfait et ensuite, tu réfléchis à un événement qui va [...] détruire la qualité de ton travail.»
«Quel est ce Dieu stupide ? Ce fils de pute est stupide [s'il a fait manger la pomme à Adam]», a poursuivi le dirigeant philippin.
Rappelant que, depuis, chaque homme et femme avait donc «le péché originel» dans ses gènes, Rodrigo Duterte a poursuivi son questionnement : «Quel genre de religion est-ce ? Je ne peux pas l'accepter.»
Toutefois Rodrigo Duterture a confié qu'il croyait en l'existence d'un «esprit universel». Très offensif contre la religion catholique, Rodrigo Duterte avait déjà fait une longue tirade en juin, accusant d'«hypocrisie» les prêtres catholiques qui critiquaient avec virulence la violente guerre menée par le gouvernement contre les trafiquants de drogue. En 2015, alors qu'il était encore maire de Davao, il avait même maudit le pape François à cause des embouteillages qu'avaient provoqués sa visite.
Précédemment, Rodrigo Duterte s'était fait un malin plaisir d'insulter ou de rabrouer dirigeants et responsables de tout poil. Le 3 juin, le président philippin avait estimé qu'un expert de l'ONU pouvait aller «au diable» pour l'avoir désapprouvé sur le récent limogeage de la présidente de la Cour suprême de l'archipel, Maria Lourdes Sereno. Parmi d'autres faits notables, en 2016, Rodrigo Duterte n'avait pas hésité à faire un doigt d'honneur à l'Union européenne, à traiter le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon d'«imbécile» ou à qualifier le président américain Barack Obama de «fils de p***».