Venezuela : une pétition dénonce des manipulations médiatiques à la veille des élections

Venezuela : une pétition dénonce des manipulations médiatiques à la veille des élections© Marco Bello Source: Reuters
Venezuela, élections, illustration.
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Alors que la prochaine élection présidentielle doit se tenir le 20 mai au Venezuela, une pétition intitulée «Je refuse d'être victime de la désinformation médiatique» a été lancée le 3 mai et réunit de nombreuses personnalités dont un prix Nobel.

Le 20 mai auront lieu les élections présidentielles au Venezuela. Une pétition a été lancée sur le site MediuM pour prévenir et dénoncer toute manipulation médiatique concernant ces élections. Elle a été signée par de nombreuses personnalités internationales dont le prix Nobel de la paix argentin Adolfo Perez Esquivel, le journaliste Ignacio Ramonet, l'économiste Jacques Sapir ou encore l'essayiste et physicien Jean Bricmont.

Pour Romain Migus, coordinateur de MediuM France, initiateur de la pétition, «les médias jouent à un jeu qui vise à faire croire que Nicolas Maduro se présente tout seul et que cette élection va être illégitime». Réclamant le droit d'être informés de manière équilibrée, les citoyens signataires considèrent qu'ils sont devenus «les cibles des grandes corporations de la communication».

Le texte de la pétition dénonce également le fait que «certains groupes politiques et médiatiques ont décidé de boycotter ce rendez-vous démocratique au niveau national et international, et ont annoncé qu'ils ne reconnaîtraient pas le résultat sorti des urnes, peu importe le vainqueur». En effet, plusieurs gouvernements d'Amérique latine, les Etats-Unis et l'Union européenne ont remis en question l'élection à venir, dénonçant un manque de transparence et menaçant de ne pas reconnaître les résultats. En France, après s'être entretenu avec une délégation de l’opposition au président Nicolas Maduro, Emmanuel Macron a affirmé, le 3 avril, que les conditions d’organisation de l’élection présidentielle du 20 mai au Venezuela ne permettaient pas «un scrutin juste et libre».

Dès le 5 avril, Nicolas Maduro lui a sèchement répliqué : «Ce que me dit [Emmanuel] Macron me passe au-dessus, [Emmanuel] Macron est un pantin de la politique de [Donald] Trump contre le Venezuela.» D'autre part, le Parlement européen a demandé le 3 mai le report de la présidentielle prévue le 20 mai «jusqu’à ce que soient réunies les conditions nécessaires au déroulement d'élections crédibles, transparentes et ouvertes», tout en récusant des accusations d'ingérence dans les affaires du pays.

Le 20 mai, Nicolas Maduro, le président sortant porteur du chavisme, affrontera quatre candidats d'opposition. Le 2 mai, la Plateforme de l'unité démocratique (MUD), jusque là principale coalition d'opposition, a décidé de boycotter le scrutin et a appelé les Vénézuéliens à «ne pas participer et à laisser les rues du pays désertes» en signe de «rejet du régime de Maduro et de la fraude électorale». Henri Falcon, ancien chaviste passé dans les rangs de l'opposition de la MUD, a, lui, décidé de participer. Il promet, en cas de victoire, d'adopter le dollar comme monnaie. Il est aujourd’hui le candidat d'opposition le mieux placé pour tenter de remporter l'élection. 

Au Venezuela, pour éviter les fraudes, les élections ne sont pas organisées par l'exécutif. La Constitution de 1999 reconnaît l'existence de cinq pouvoirs indépendants dont le pouvoir électoral. Le Conseil national électoral est chargé d'organiser les processus électoraux. En 2012, l'ancien président américain Jimmy Carter avait défini le système électoral vénézuélien comme étant «le meilleur du monde». Ce sont les mêmes procédures qui s'appliqueront pour le vote de l'élection présidentielle du 20 mai 2018. 

Meriem Laribi

Lire aussi : L'ECHIQUIER MONDIAL. Venezuela : Maduro gardera-t-il Caracas?

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