Ghouta orientale : le dernier bastion des rebelles islamistes sur le point d'être évacué
L'armée syrienne assure avoir repris le contrôle de la totalité de la Ghouta orientale à l'exception du noyau urbain de Douma, contrôlé par Jaïch al-Islam. Mais, parrainé par la Russie, un accord d'évacuation des djihadistes aurait été trouvé.
La situation évolue désormais rapidement dans la Ghouta orientale, dans la banlieue de Damas. Le 31 mars, l'armée syrienne a annoncé avoir libéré la plupart des villes et des villages de l'enclave rebelle, précisant que ses opérations militaires étaient désormais concentrées dans le dernier bastion aux mains des combattants islamistes armés de Jaïch al-Islam, dans le noyau urbain de Douma.
Une situation qui risque de connaître son dénouement sous peu selon le quotidien syrien pro-Damas Al-Watan. En effet, selon des sources diplomatiques, un accord final parrainé par la Russie (soutien militaire de Damas) aurait été trouvé pour évacuer les islamistes de la ville. Cet accord prévoirait l'abandon par les rebelles de leur artillerie lourde avant qu'ils ne quittent la ville vers des régions du nord de la Syrie.
Par la suite, la télévision publique syrienne, citée par l'AFP, a confirmé que les rebelles avaient accepté ce 1er avril d'évacuer la dernière poche qu'ils tenaient dans la Ghouta orientale.
En tout état de cause, lors de son annonce faite à la télévision publique le 31 mars, l'armée syrienne a assuré que la campagne militaire menée par Damas avait permis de sécuriser la capitale syrienne, ainsi que les grands axes qui permettent de rejoindre le reste du pays aussi bien vers le nord que vers l'est, jusqu'à la frontière irakienne.
Région à la fois urbaine et agricole située en banlieue de Damas, la Ghouta est le dernier bastion islamiste dans cette région. Un territoire d'où les différents groupes armés effectuent des bombardements récurrents sur la capitale syrienne, faisant de nombreuses victimes civiles. L'armée syrienne a lancé le 18 février une offensive de grande envergure pour y mettre fin. La reprise totale de l'enclave marquerait une victoire retentissante pour le président Bachar al-Assad, dans la guerre qui ravage son pays depuis 2011.