La vidéo insoutenable de l'agression sexuelle d'une adolescente en plein jour indigne le Maroc
- Avec AFP
«Une scène d'une rare violence» ou encore «des images atroces» : voilà les qualificatifs employés par la presse marocaine après la diffusion au Maroc de la vidéo d'une tentative de viol sur une mineure. Un phénomène qui n'est pas nouveau.
Une vidéo montrant une agression sexuelle en plein jour au Maroc, diffusée le 27 mars sur les réseaux sociaux, a suscité une tempête de réactions dans le royaume, où une enquête est en cours pour identifier l'auteur.
N'as-tu pas de sœur ?
Les images, filmées par une personne qui n'intervient pas, montrent une adolescente plaquée à terre par un jeune homme qui la déshabille de force et lui touche des parties intimes de son corps.
«N'as-tu pas de sœur ?», demande, en pleurs, la victime, qui se débat et pousse des cris de détresse. La vidéo d'environ une minute ne permet pas de déterminer où l'agression a eu lieu, ni quand.
«Une scène d'une rare violence», «des images atroces», écrit la presse locale, qui tire régulièrement la sonnette d'alarme sur le phénomène du harcèlement des femmes dans l'espace public au Maroc.
Sur les réseaux sociaux, des internautes outrés ont partagé leurs réactions en créant le hashtag #TuNasPasDeSœur.
La Direction générale de la sûreté nationale au Maroc a annoncé dans un communiqué qu'une enquête était en cours pour «identifier l'agresseur» et «déterminer l'heure et le lieu où cet acte criminel a été commis».
Ces dernières années, plusieurs cas d'agressions sexuelles ont défrayé la chronique au Maroc, notamment une agression sexuelle collective contre une jeune femme dans un bus à Casablanca, dont la vidéo avait été diffusée en août.
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— RT France (@RTenfrancais) 28 mars 2018
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Après des années de vifs débats, le Parlement marocain a définitivement adopté à la mi-février une loi contre les violences faites aux femmes, qui incrimine pour la première fois «certains actes considérés comme des formes de harcèlement, d'agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement».
Le texte a toutefois été jugé insuffisant par les mouvements de défense des droits des femmes, qui appellent à plus de fermeté face à ce fléau.