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«Fils de chien» : Mahmoud Abbas s'en prend violemment à l'ambassadeur américain en Israël

Le président de l'Autorité palestiniene Mahmoud Abbas a qualifié le 19 mars l'ambassadeur américain en Israël David Friedman de «fils de chien». Celui-ci est honni par les dirigeants palestiniens pour ses propos chocs sur la colonisation israélienne.

«L'ambassadeur américain à Tel-Aviv est un colon et un fils de chien», a déclaré le 19 mars le président de l'Autorité palestienne Mahmoud Abbas dans un discours à Ramallah, dénonçant la politique américaine sur la question israélo-palestinienne.

Lors d'une conférence sur l'antisémitisme à Jérusalem, l'ambassadeur américain en Israël David Friedman a déclaré avoir pointé du doigt ces derniers jours l'absence de condamnation par l'Autorité palestinienne du meurtre de trois Israéliens par des Palestiniens, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupés. «[La réponse de Mahmoud Abbas] a consisté à me traiter de fils de chien. Est-ce de l'antisémitisme ou du débat politique ? Je vous laisse juges», a-t-il déclaré, en réaction aux propos de Mahmoud Abbas, selon les services de l'ambassade.

La Maison Blanche a quant à elle dénoncé des «insultes déplacées». «L'heure est venue pour le président Abbas de choisir entre la rhétorique haineuse et des efforts concrets pour améliorer la qualité de vie de son peuple et l'emmener vers la paix et la prospérité», a également fait savoir Jason Greenblatt, émissaire de Donald Trump pour le conflit israélo-palestinien.

David Friedman, un ambassadeur clivant

Autrefois avocat de Donald Trump, David Friedman, figure politique américaine honnie par la direction palestinienne, a pris ses fonctions en mai 2017 – précédé par ses positions controversées en faveur de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens. Il est aussi un ardent défenseur de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël et du transfert, à ce titre, de l'ambassade des Etats-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Il devrait d'ailleurs devenir en mai prochain le premier ambassadeur américain à siéger à Jérusalem, quand les Etats-Unis y inaugureront leur ambassade

Depuis sa prise de fonctions, David Friedman a ulcéré à plusieurs reprises les Palestiniens et satisfait les colons israéliens, par exemple en parlant de «prétendue occupation» des Territoires ou en déclarant qu'Israël occupait «seulement 2% de la Cisjordanie». 

De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a également dénoncé les propos du leader palestinien. «Pour la première fois depuis des dizaines d’années, l’administration américaine cesse de cajoler les dirigeants palestiniens et leur dit "cela suffit". Apparemment le choc de la vérité leur fait perdre l’esprit», a-t-il affirmé sur son compte Twitter.

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