Mission schizophrène : ministre britannique cherche soutien en Europe

Le ministre britannique des Finances George Osborne arrive aujourd’hui à Paris pour obtenir un soutien aux réformes réclamées par le Premier ministre britannique lors du dernier sommet européen.
Paris se trouve être la première capitale européenne sur la liste du ministre des Finances britannique. Le but de sa visite est de poursuivre les discussions entamées par David Cameron, qui réclame plusieurs réformes au sein de l’UE. Il souhaiterait notamment limiter les aides sociales aux citoyens extérieurs à la Grande-Bretagne, des pouvoirs accrus pour Londres et la possibilité de s'exempter d'une plus grande intégration politique européenne.
Bienvenu au Chancelier de l'Echiquier @George_Osborne pr discuter projet Br de réforme de l'UE avec Ministres Valls, Fabius, Macron et Sapin
— Peter Ricketts (@HMARicketts) 26 Juillet 2015
La visite du ministre britannique s’étalera sur deux jour, lors desquels il s'entretiendra avec le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius, le ministre de l’économie Emmanuel Macron et avec son homologue aux Finances, Michel Sapin.
Samedi, George Osborne a précisé que le but principal de sa tournée des capitales européennes était de rendre l'UE «plus compétitive et plus dynamique afin de faire en sorte qu'elle fournisse prospérité et sécurité à tous».
«Le référendum en Grande-Bretagne est l'occasion de faire avancer la cause de la réforme au sein de l'UE», a-t-il poursuivi.
L'#Eurotunnel continue d'être affecté par la mort de #migrants >> http://t.co/qEs9xf081apic.twitter.com/VlvPF5Voxi
— RT France (@RTenfrancais) 24 Juillet 2015
Malgré les belles paroles prononcées par le ministre britannique, Paris demeure sceptique sur le sujet des réformes et du référendum. Il y a un mois, Emmanuel Macron a prévenu David Cameron que «le Royaume-Uni ne serait pas autorisé à choisir une «Europe à la carte».
Good sizzle from French minister #Macron: UK cannot have "Europe a la carte".#Cameron#PR
— The Media Coach (@MediaSizzle) 24 Juin 2015
«Je ne comprends pas comment on peut dire : «Nous, le Royaume-Uni, nous profitons de tous les avantages de l’Europe mais nous ne voulons partager aucun risque avec aucun des Etats membres». Ça ne marche pas comme ça. C’est une responsabilité commune», a déclaré Emmanuel Macron lors du dîner du Conseil européen du 25 juin.
Le ministre des Affaires étrangères français s’exprime aussi contre les décisions britanniques. «Ils ont adhéré à un club de football, ils ne peuvent pas dire au milieu du match «Maintenant, on va jouer au rugby»», a ironisé Laurent Fabius à la fin du mai.
Fabius: "On ne peut pas dire au milieu d'un match de football : maintenant, on va jouer au rugby."
Cameron's EU love-in going well, then.
— Kevin Safford (@KevSaff) 29 Mai 2015
A la vue des importantes conséquences des crises financière et migratoire des dernières années, le Premier ministre britannique a promis à ses compatriotes de renégocier les termes de l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'UE avant de convoquer un référendum sur le sujet d'ici la fin de 2017. La date du référendum doit être annoncée pendant la conférence annuelle de son Parti conservateur en octobre mais selon les rumeurs, elle pourrait être fixée dès juin 2016.