Syrie : des avions turcs bombardent des cibles à Afrin, des rebelles pro-turcs pénètrent la région
Selon l'agence de presse turque Anadolu, des rebelles soutenus par Ankara sont entrés dans la région syrienne d'Afrin, contrôlée par les Kurdes. De plus, des avions de guerre turcs bombardent des cibles des milices kurdes dans la région.
«Nos forces armées ont débuté une campagne aérienne pour détruire des éléments [des Unités de protection du peuple (YPG)]», a déclaré le Premier ministre turc Binali Yildirim lors d'un discours télévisé, le 20 janvier, à propos de l'opération militaire turque visant Afrin, enclave kurde située dans le nord de la Syrie. Il a ajouté que huit avions de chasse F-16 avaient été déployés par l'armée turque dans le cadre de cette opération.
Par ailleurs, selon l'agence de presse publique turque Anadolu, des rebelles pro-turcs sont entrés dans la région syrienne d'Afrin.
L'armée #turque se préparait depuis quelques jours à envoyer ses troupes dans la ville d'Afrin, située dans une enclave tenue par les #Kurdes, dans le nord de la #Syrie
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L'agence publique turque Anadolu diffuse les avancées de l'opération en direct sur Twitter.
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Les YPG sont une milice kurde considérée par Ankara comme une organisation terroriste mais alliée des Etats-Unis.
Moscou appelle toutes les parties à la retenue
«Le 20 janvier, la Turquie a eu recours à ses forces armées près d'Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie [...] Moscou est préoccupé par ces informations», a réagi le ministère russe des Affaires étrangères, dans un communiqué du 20 janvier, en précisant «suivre attentivement le développement de la situation».
Préoccupée par l'offensive #turque en #Syrie, la Russie appelle à la retenue
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Le Kremlin a rappelé sa position en la matière : résoudre la crise syrienne en permettant au pays de conserver son intégrité territoriale et sa souveraineté.
Erdogan avait informé son pays dans la journée du début de l'opération sur le terrain
Selon les Forces démocratiques syriennes (FDS, une coalition de groupes rebelles incluant des combattants des YPG), cités par l'agence Reuters, le prétexte d'un tir de missile ayant traversé la frontière aurait été utilisé par Ankara pour lancer cet assaut.
Plus tôt dans la journée du 20 janvier, Recep Tayyip Erdogan avait déclaré au cours d'un discours télévisé : «L'opération Afrin a commencé de facto sur le terrain». Puis il avait précisé : «Ensuite, ce sera Manbij», en référence à une autre ville syrienne sous contrôle kurde située plus à l'est. «Plus tard, étape par étape, nous débarrasserons notre pays jusqu'à la frontière irakienne de cette croûte de terrorisme qui essaye de nous assiéger», avait-il promis.
Nous débarrasserons notre pays jusqu'à la frontière irakienne de cette croûte de terrorisme
L'armée turque se préparait depuis quelques jours à envoyer ses troupes à Afrin. Des chars et des véhicules de combat avaient été déployés du côté turc de la frontière.
Erdogan menace de «tuer dans l’œuf» la force «terroriste» parrainée par les Etats-Unis en Syriehttps://t.co/XFhNYokilxpic.twitter.com/boKtMWAKs0
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Ankara entend «tuer dans l’œuf cette armée terroriste»
La récente décision du Pentagone de mettre en place un programme d'entraînement pour les garde-frontières arabes et kurdes en Syrie, afin d'éviter une renaissance de l'Etat islamique, semble avoir déclenché cette nouvelle salve d'hostilités. L’administration américaine a plus précisément annoncé début janvier qu'elle souhaitait aider à la mise en place d'une force de 30 000 hommes sous la direction des YPG.
Le président turc avait réagi à cette annonce, le 15 janvier : «L’Amérique a avoué qu’elle était en train de constituer une armée de terroristes à notre frontière. Ce qui nous revient, à nous autres, c’est de tuer dans l’œuf cette armée terroriste.»