Le 19 janvier, le ministère français des Affaires étrangères a fait part de son inquiétude au sujet d'une potentielle remise en cause des accords de paix de Minsk sur l'Ukraine, après le vote par le Parlement ukrainien d'une «loi sur la souveraineté» (ou «loi visant à réintégrer le Donbass»), qualifiant d'«occupation temporaire russe» le conflit dans l'est du pays.
«Cette loi ne saurait remettre en cause la mise en œuvre par la Russie et l'Ukraine des accords de Minsk», a déclaré un porte-parole de la diplomatie française dans un communiqué cité par l'AFP.
La France a une nouvelle fois appelé les parties «à respecter le cessez-le feu et à s'engager en faveur d'un règlement pacifique du conflit, notamment dans le cadre du format Normandie [configuration diplomatique adoptée rassemblant la France, la Russie, l'Allemagne et l'Ukraine]».
La Russie a elle accusé le 18 janvier les autorités ukrainiennes de se préparer à «une nouvelle guerre», après le vote de la loi, qui prévoit que l'armée ukrainienne prend désormais la direction des opérations dans la zone du conflit, qui était jusqu'alors confiée aux services de sécurité.
Selon le Kremlin, ce texte «contredit» les accords de paix signés à Minsk en février 2015 avec la médiation de Moscou, de Paris et de Berlin et qui ont permis une baisse de l'intensité des combats.
Kiev accuse la Russie de soutenir militairement les rebelles de l'Est ukrainien, ce que Moscou dément avec véhémence. «La Russie n'est pas une partie de ce conflit», a martelé le 19 janvier le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov à propos de la crise qui a fait plus de 10 000 morts depuis son déclenchement en avril 2014, tout en assurant que Moscou restait «fidèle aux accords de Minsk [....] qui sont sans alternative».