Pour Emmanuel Macron, il n'y pas d'alternative aux accords de Minsk pour régler la crise ukrainienne

Pour Emmanuel Macron, il n'y pas d'alternative aux accords de Minsk pour régler la crise ukrainienne© Philippe Wojazer Source: Reuters
Emmanuel Macron et le président ukrainien Petro Porochenko
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Lors de la visite officielle du président ukrainien Petro Porochenko à l'Elysée, le chef d'Etat français a réitéré sa volonté d'appliquer les accords de Minsk. Mais il a assuré que Paris ne reconnaîtrait pas «l'annexion de la Crimée».

Après avoir été reçu par Donald Trump à la Maison Blanche et y avoir appris le renforcement des sanctions américaines contre la Russie, le président ukrainien Petro Porochenko a poursuivi sa tournée occidentale le 26 juin en passant par l’Elysée.

Lors d'une conférence de presse au côté du président ukrainien, Emmanuel Macron a exposé la position de Paris sur la crise ukrainienne. Et il s'est montré ferme sur la feuille de route à suivre : selon lui, le conflit ne pourra être réglé qu'en appliquant les accords de Minsk. Une position qui vient d'ailleurs en opposition à celle de l'administration américaine et du secrétaire d'Etat Rex Tillerson, qui estime pour sa part que le conflit peut être résolu en dehors de ce cadre. Le président français a fait valoir que les Etats-Unis n'avaient pas proposé d'alternative et a rappelé que toutes les parties étaient tombées d'accord pour suivre le protocole de Minsk.

Un échange au format Normandie fin juin - début juillet

Il a en outre réitéré le souhait émis de concert avec le président russe, lors de la visite de ce dernier à Versailles le 31 mai, de poursuivre les discussions au format Normandie, qui réunit les dirigeants de l’Allemagne, de la France, de la Russie et de l’Ukraine : «J'ai réaffirmé au président [Petro] Porochenko ma volonté de poursuivre le processus de Minsk et d'obtenir avant le G20 un échange nourri dans le format Normandie, avec la présence pour un temps de l'OSCE.»

A propos du prochain échange au format Normandie qui devrait se tenir fin juin ou début juillet, Emmanuel Macron a jugé qu'il fallait que soient mises sur la table une série de préconditions «pour faire évoluer les choses». Il a notamment cité le retrait de toutes les forces situées à proximité de la frontière, avec une présence de l'OSCE ou une capacité internationale pour la sécuriser, une avancée sur la question du blocus économique et une avancée sur la question des prisonniers.

«Ma volonté est d'avoir des réunions avec des objectifs clairs et des résultats concrets, même si ces résultats peuvent paraître limités», a-t-il ajouté. «Il faut qu'on se donne encore quelques mois pour réussir dans le cadre de ces accords», a-t-il encore précisé.

«La France ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée»

Mais il reste une pierre d'achoppement de taille : le chef d'Etat français a en effet déclaré que Paris ne reconnaîtrait pas «l'annexion de la Crimée». «La France est attachée à la souveraineté de l'Ukraine dans ses frontières reconnues», a-t-il déclaré, au terme de la rencontre d'une heure avec le président ukrainien.

En mars 2014, quelques mois après le début du conflit, la Crimée a été rattachée à la Russie après un référendum lors duquel 96,7% des votants de la péninsule ont approuvé la réunification avec la Russie. Moscou a souligné à plusieurs reprises que le référendum s’était déroulé conformément au droit international et à la charte de l’ONU.

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