«Nous avertissons les dirigeants turcs que s'ils lancent des opérations de combat dans la région d'Afrin [nord-ouest], cela sera considéré comme un acte d'agression par l'armée turque», a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Meqdad, le 18 janvier, selon des propos rapportés par l'agence publique syrienne Sana.
Les défenses aériennes syriennes ont recouvré toutes leurs forces et sont prêtes à détruire les cibles aériennes turques dans le ciel de Syrie
«Les défenses aériennes syriennes ont recouvré toutes leurs forces et sont prêtes à détruire les cibles aériennes turques dans le ciel de Syrie», a-t-il ajouté.
Cette déclaration intervient peu après que le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé, le 15 janvier, de lancer une attaque contre les milices kurdes dans la région syrienne d'Afrin, afin d'empêcher la création d'une «force frontalière» soutenue par les Etats-Unis. L’administration américaine envisagerait entre autres de porter son effectif à 30 000 hommes, et d'en confier la direction aux Unités de protection du peuple kurdes (YPG), ennemis jurés de la Turquie.
Plusieurs médias locaux ont rapporté le 15 janvier que le chef de l'Etat turc avait qualifié ladite force d'«armée terroriste».
La Turquie est déjà présente militairement sur le sol syrien, bien que Damas ne lui en ait jamais donné l'autorisation. En réaction au lancement d'une opération militaire turque en Syrie incluant des chars, le 12 octobre 2017, Mohamed Ramez Torjmane, le ministère syrien de l'Information, avait réclamé le départ immédiat de ces forces, invoquant une agression flagrante contre la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays. La Turquie avait alors assuré opérer dans le cadre de la mise en application d'une «zone de désescalade», conformément aux accords d'Astana – une justification contestée par Damas.
Le 22 décembre 2017, l’ambassadeur de Syrie auprès des Nations unies, Bachar al-Jaafari, a de nouveau demandé aux troupes turques, mais aussi américaines, de quitter le pays au plus vite.