La coalition menée par l'Arabie saoudite a confirmé le 7 janvier dans une communiqué, cité par l'agence de presse saoudienne SPA, qu'un de ses avions de combat s'était écrasé dans le nord du Yémen, soutenant que le crash était dû à un problème technique. Dans son message, la coalition a précisé que les deux pilotes avaient été récupérés sains et saufs et ramenés sur le territoire du royaume lors d'une opération de secours.
Une version contestée par la chaîne Al-Masirah, affiliée aux rebelles houthis, qui a assuré que l'avion en question avait été abattu par le système de défense aérien yéménite. Al-Masirah a ajouté que l'appareil était un Panavia Tornado, dont seule l'Arabie saoudite fait usage dans la région.
Le conflit dont le Yémen est victime depuis 2014 oppose les rebelles chiites houthis, initialement proches de l'ancien président Ali Abdallah Saleh (qu'ils ont fini par tuer le 4 décembre 2017 après un retournement d'alliance de celui-ci), aux partisans d'Abd Rabbo Mansour Hadi, le président du pays, qui vit en exil en Arabie saoudite depuis 2015.
Une coalition de pays arabes dirigée par l'Arabie saoudite intervient militairement dans le conflit depuis mars 2015 afin de rétablir Abd Rabbo Mansour Hadi dans ses fonctions. Les ONG humanitaires dénoncent depuis le début le caractère aveugle et meurtrier des frappes réalisées par cette coalition.
Le conflit a fait plus de 8 750 morts, dont de nombreux civils, selon l'ONU. La situation humanitaire sur place ne cesse de se détériorer. Une épidémie de choléra a déjà touché plus d'un million de personnes, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
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