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Wauquiez défend son alternative à l'Europe «fédéraliste» et «technocratique» de Macron

Lors d’une interview accordée à six quotidiens européens, le nouveau président des Républicains s'en est pris à la politique européenne d’Emmanuel Macron. Selon lui, le chef de l’Etat ne prend pas les décisions adéquates pour réformer l'UE.

Le 21 décembre 2017, le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez, a tiré à boulets rouges sur le projet européen porté par le locataire de l'Elysée. «L'Europe de Macron est fédéraliste, technocratique. Il veut créer douze nouvelles institutions européennes et quatre nouvelles taxes. C'est une fuite en avant», a-t-il déploré lors d’une interview accordée aux quotidiens Die Welt (Allemagne), The Daily Telegraph (Royaume-Uni), El Pais (Espagne), La Repubblica (Italie), Le Soir (Belgique) et La Tribune de Genève (Suisse). 

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Face à la vision macronienne du projet européen qu'il voue aux gémonies, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes appelle à «une refonte radicale» des accords de Schengen portant sur la libre circulation des personnes au sein de l’Union européenne. Selon lui, il n’est pas concevable que la France subisse certaines décisions prises par d'autres Etats de l'UE, s'agissant de politique migratoire. «Je ne peux pas accepter que, quand un Etat membre décide de régulariser des irréguliers, cette décision affecte tous les autres Etats», a-t-il ajouté.

 «Je veux plus d'Europe là où ça va, et moins là où ça ne va pas»

«Je veux plus d'Europe là où ça va, et moins là où ça ne va pas», a par ailleurs affirmé Laurent Wauquiez, sans pour autant fournir de plus amples détails sur les contours de cette correction du fonctionnement de l’UE. Seul piste évoquée, permettre aux nations européennes d'agir à des niveaux distincts : celui des six Etats fondateurs, celui des membres de la zone monétaire (Eurozone) et enfin, celui du périmètre de l’actuelle UE. Une organisation de l'UE en strates qu'il nomme «théorie des cercles concentriques».

Le leader des Républicains a en outre appelé à ne pas tourner le dos au Royaume-Uni et a furtivement abordé la situation en Catalogne. Selon lui, l'UE ne devrait en aucun rester sans réaction face à la potentielle indépendance de la Catalogne qui pourrait découler du scrutin du 21 décembre, au risque d'encourager les mouvements autonomistes. 

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