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Conférence de presse annuelle de Vladimir Poutine (EN CONTINU)

Le président russe tient sa traditionnelle conférence de presse de fin d'année. Il s'agit de sa première apparition publique depuis l'annonce de sa candidature à un quatrième mandat à la présidentielle de mars prochain.

Jeudi 14 décembre

Fin de la conférence de presse qui a finalement duré près de 3 heures 40 minutes. Merci d'avoir suivi ce direct.

La conférence a lieu depuis déjà plus de trois heures. Le record de durée de ce marathon avec les journalistes date du 2008, quand le président a répondu à des questions pendant plus de 4 heures et 40 minutes. Habituellement, l’évènement dure environ 4 heures.

La candidate à la présidentielle et journaliste Ksenia Sobtchak a posé à Vladimir Poutine une question sur Alexeï Navalny, qui ne peut participer à la présidentielle après avoir été condamné pénalement. Le président a d’abord répondu par une petite pique à l'égard de sa rivale. «L’opposition doit présenter un programme clair d’actions positives. Vous vous présentez "contre tous". Mais qu’est-ce que vous proposez ?» a-t-il interrogé.

Il a ensuite estimé que, si l’opposition ne faisait que dénoncer sans avoir son propre programme politique, et que, si elle arrivait au pouvoir, cela apporterait au pays des «Maïdans» et des «Saakhachvilis». «Nous n’allons pas laisser le scénario ukrainien se réproduire en Russie», a conclu Vladimir Poutine.

Quelques jours après le début du retrait des forces russes de Syrie, Vladimir Poutine revient sur la situation dans ce pays.

«En Syrie, toutes les parties doivent résister la tentation de promouvoir leurs objectifs politiques à court terme», a-t-il déclaré.

«Les terroristes [de Daesh] fuient la Syrie pour l’Irak, et les Etats-Unis ne leur font rien parce qu’ils souhaitent probablement les utiliser plus tard contre Assad», a jugé le président russe. Il a ensuite comparé cette situation à celle de l’Afghanistan où «une autre organisation terroriste, al-Qaïda, a été créée avec le soutien des Etats-Unis pour contrer l’Union soviétique». «Mais tout ça s’est soldé par les attentats du 11 septembre», a regretté Vladimir Poutine qui a ajouté que cette pratique était «très dangereuse».

Un brève commentaire sur les actions de l’ancien président géorgien et ancien gouverneur de la ville d’Odessa en Ukraine Mikhaïl Saakhachvili qui tente de s’attribuer le rôle de figure d’opposition en Ukraine. «Ce que fait Saakhachvili revient à cracher sur le peuple ukrainien et le peuple géorgien ! Comment pouvez-vous tolérez ça ? N’y a-t-il pas de vrais Ukrainiens en Ukraine ?» s’est exclamé le président.

Interrogé sur la situation dans l’est de l’Ukraine où la guerre continue malgré de multiples tentatives de règlement du conflit, le président russe a rappelé aux journalistes que les troupes russes n’intervenaient pas dans le Donbass. Il a pourtant mis en garde contre les meurtres que peuvent  perpétrer les bataillons de volontaires nationalistes qui interviennent du côté de Kiev contre les milices de Donbass.

«Dans le Donbass, il y a des groupes locaux de milices populaires qui sont prêts à contre attaquer. Nous sommes d’accord avec leurs actions parce que sans cela, les bataillons nationalistes ukrainiens pourrait commettre des massacres comme celui de Srebrenica», a déclaré Vladimir Poutine.

Le dirigeant russe a finalement rappelé au journaliste ukrainien ayant posé la question que la Russie et l’Ukraine étaient «plus proches» qu’il ne le pensait. «Les Russes et les Ukrainiens sont un seule peuple», a ensuite déclaré le chef d’Etat, sous les applaudissements du public.

La coopération supposée entre Moscou et l’équipe électorale de Donald Trump pendant sa campagne est «une invention de ceux qui souhaitent priver Trump de légitimité», d’après le président russe. «Ces gens ne comprennent pas qu’ils sapent leur propre pays, qu’ils ne font pas preuve de respect envers les Américains qui ont voté pour Trump», a déclaré Vladimir Poutine.

Le président a souligné que les contacts entre les personnalités américaines et les diplomates russes correspondaient aux «pratiques standards» dans le monde. «Pourquoi cette hystérie autour de la Russie ?» s’est-il interrogé.

Il a finalement espéré que Moscou et Washington «restaurent leurs relations pour le bien des peuples russe et américain». Parmi les défis qui peuvent unir la Russie et les Etats-Unis, il a notamment évoqué la lutte contre le terrorisme.

«La Russie et les Etats-Unis doivent cesser de se battre comme des animaux», a-t-il dit.

Vladimir Poutine a évoqué la pression des autorités américaines sur RT. Il s’est étonné de l’attention portée aux activités de RT et surtout aux publicités qu’elle plaçait sur les réseaux sociaux. D’après le président, l’influence des médias russes à travers le monde est insignifiante en comparaison avec celle des médias américains. «Qu’en est-il de la liberté de la presse ?» s’est interrogé le président après la désignation de RT comme «agent de l’étranger» aux Etats-Unis et la suspension de son accréditation au Congrès.

La récente suspension des sportifs russes des Jeux Olympiques a évidemment été évoquée pendant la conférence. Répondant à une question à ce sujet, Vladimir Poutine a réitéré sa position selon laquelle le scandale autour du dopage dans le sport russe était «fortement politisé». Rappelant que la Russie ne niait pas qu’il «y ait eu des violations» de la part de ses sportifs, le dirigeant a rappelé que le timing de ce scandale coïncidait bizarrement avec la prochaine présidentielle en Russie.

Le président russe a également donné un commentaire sur le personnage de Grigori Rodtchenkov, l’auteur des révélations sur un supposé «système d’Etat» de dopage en Russie sur lesquelles s’est appuyée l’Agence mondiale antidopage pour son enquête.
«Comment cette personne a-t-elle pu être nommée chef du laboratoire antidopage de Moscou compte tenu de ses troubles mentaux et de ses tendances suicidaires ?» a demandé un journaliste. 

Vladimir Poutine a regretté cette nomination et l’a qualifiée d’«erreur» ; il a promis de poursuivre les responsables et a souligné que «Rodtchenkov [avait dit] ouvertement que l’argent [était] sa principale motivation». «Il travaille maintenant avec le FBI. Il a pu être drogué au moment de son interrogatoire, qui sait ?» s’est interrogé le président russe.

Commentant le potentiel militaire russe, Vladimir Poutine s'est laissé aller à une touche d'humour.

Je vais vous raconter une blague. Une blague assez récente. Un officier demande son fils : "Il y avait un couteau ici, où est-il ? " "Ne t’énerve pas mais je l’ai troqué contre une montre chez un voisin. " "Montre-moi ça. Oui, c'est une belle montre. Et si demain des bandits viennent chez nous, et s’ils nous tuent moi, ta mère, tes frères, s’ils violent ta sœur, qu’est-ce que tu leur diras ? Bonjour, à l’heure de Moscou il est 12 heure 30 minutes?"

La Russie dépense annuellement plus de 46 milliards de dollars (39 milliards d’euros) pour la Défense, selon le président russe. Il a fait remarquer que les dépenses des Etats-Unis étaient considérablement plus élevés, les plaçant à 700 milliards de dollars (592 milliards d’euros) par an.

«Nous avons réussi à garantir notre sécurité sans nous engager dans une course aux armements», s’est félicité le dirigeant russe.

Interrogé sur le traité international sur les armes nucléaires de moyenne portée, Vladimir Poutine a assuré que la Russie ententait continuer à honorer ses engagements. Il a aussi regretté que les Etats-Unis soient «de facto sorti de ce traité».

Une question sur l’opposition russe de la part d’un journaliste de Life News, qui cherchait à comprendre pourquoi cette dernière n'arrivait pas à présenter à la présidentielle un candidat qui aurait un soutien comparable à celui du président russe. Le chef d’Etat a rétorqué avec humour : «C’est pas moi-même qui vais former mes concurrents.» Il a expliqué que plusieurs jeunes électeurs ne se rappelaient pas des désastres économiques et politiques des années 90 et du début des années 2000. Dans cette situation, selon le président russe, «l'important n'est pas de faire du bruit en place publique et dénoncer un régime anti populaire mais de faire des propositions pour de vrais changements».

Vladimir Poutine a estimé qu’il n’y avait pas de figures d’opposition «actives et fortes», et celles qui voulaient paraître comme telles «ne constitu[aient] pas une concurrence pour le pouvoir en place».

Vladimir Poutine a annoncé qu’il se présenterait à la prochaine élection présidentielle en tant que candidat indépendant sans représenter un parti politique.

Le première question vient d’être posée par la radio Govorit Moskva. Elle porte sur la future campagne présidentielle de Vladimir Poutine et ses projets en cas de victoire. Le président a choisi de ne pas détailler son programme, mais a expliqué qu’il voudrait voir une Russie forte et moderne, dotée d'un système politique flexible et qu'il avait le bien-être de ses concitoyens comme principale préoccupation.

C’est parti ! La 13e conférence de presse de Vladimir Poutine a commencé.

RT France vous propose de revivre les meilleurs moments de ce marathon de questions-réponses du président russe en 2016.

Lire aussi : Ce qu’il faut savoir sur les grandes conférences de presse de Vladimir Poutine

Cette année, un nombre record de journalistes ont été accrédités à la conférence de presse : 1 640 journalistes, contre 1 350 en 2016.

Ksenia Sobtchak, la candidate à la présidentielle russe et ainsi concurrente de Vladimir Poutine est arrivée à la conférence de presse. Journaliste, elle profitera de son statut pour poser des questions sur les prochaines élections et sur Alexeï Navalny au président russe.

Les journalistes se réunissent pour la plus importante conférence de presse de l'année du président russe.

Fin de la guerre en Syrie, situation dans le Donbass, Coupe du monde de football 2018, lutte contre le terrorisme, sanctions américaines, européennes et olympiques... alors que la Russie est au cœur de très nombreuses actualités, le président russe répond ce 14 décembre aux questions des quelque 1 640 journalistes accrédités pour assister à la dernière conférence de presse annuelle du troisième mandat de Vladimir Poutine. 

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