Class #69, banane : une chanteuse égyptienne condamnée à deux ans de prison pour un clip osé
Le clip provocateur de Shyma, se trémoussant en tenues légères et léchant des fruits, n'a pas du tout plu à la justice égyptienne. La chanteuse a été reconnue coupable par un tribunal et condamnée à deux ans de prison.
La chanteuse Shyma a provoqué un véritable tollé dans son pays l'Egypte. Mise en détention une première fois le 18 novembre après plusieurs plaintes, l'artiste comparaissait devant la Cour le 12 décembre. Shyma a plaidé non coupable.
Mais la sentence est tombée : Shyma a été condamnée à deux ans de prison pour «incitation à la débauche», selon Gulf news. La jeune interprète de 21 ans doit également payer une amende de 10 000 livres égyptiennes, l'équivalent de 475 euros environ. Selon des sources judiciaires, le réalisateur du clip Mohamed Gamal a écopé de la même peine.
En cause, un clip qui met en scène la chanteuse en train de se déhancher en tenue sexy, adopter des poses suggestives, lécher des fruits de manière langoureuse, simuler une fellation avec une banane.
L'affaire était devenue une affaire nationale en Egypte. «La chanteuse Shyma présente une leçon de dépravation aux jeunes», avait par exemple dénoncé le journal égyptien Youm7 dans un article, après la diffusion de la vidéo.
Des excuses publiques qui n'auront pas suffi
Après avoir présenté à plusieurs reprises des excuses sur Facebook, Shyma assure ne pas avoir anticipé ces réactions contre son clip. «Je présente mes excuses à tous ceux qui ont été dérangés par le clip et l'ont considéré comme indécent», avait posté la chanteuse.
#Egypte : des simulations de fellation considérées comme «incitation à la débauche» https://t.co/VBWK8Jzd3y
— RT France (@RTenfrancais) 19 novembre 2017
Elle ajoute ne pas «s'être imaginée que tout cela allait arriver», ni qu'elle ferait «l'objet d'une attaque aussi virulente de la part de tout le monde, en tant que jeune chanteuse [...] qui a rêvé depuis son plus jeune âge de devenir chanteuse.»
En 2015, un tribunal égyptien avait déjà condamné à un an de prison une danseuse accusée d'«incitation à la débauche» pour un clip suggestif jugé indécent.