Après de très longues semaines de tractations, notamment autour de la question de la frontière irlandaise, l'Union européenne (UE) et le Royaume-Uni sont parvenus à un accord leur permettant désormais de passer à la deuxième phase des négociations sur le Brexit ce 8 décembre. Jean-Claude Juncker, qui recevait tôt ce matin le Premier ministre britannique Theresa May à Bruxelles, a fait savoir qu'un «compromis» avait été trouvé.
La Commission européenne, qui mène les négociations du Brexit au nom de l'UE, a estimé que des «progrès suffisants» avaient été atteints sur les conditions du divorce avec le Royaume-Uni. De son côté, Theresa May s'est félicitée de cet accord, qui constitue selon elle «une amélioration significative» des négociations. «Nous voulons un partenariat spécial et approfondi avec l'UE», a-t-elle assurée.
Le Royaume-Uni et l'UE devaient notamment régler la question des citoyens européens résidant outre-Manche. Theresa May a tenu à rassurer en précisant que les tribunaux britanniques veilleraient à «garantir les droits» des expatriés européens sur le territoire du Royaume-Uni. Elle a également tenu à rassurer ses propres citoyens, en soulignant que l'accord trouvé était selon elle «juste pour les contribuables britanniques». Il ne devrait pas non plus y avoir de «frontière dure» entre l'Ulster et la République irlandaise.
Il revient désormais au Conseil européen, instance qui regroupe les dirigeants des Etats membres, de valider le constat de la Commission. Lors de la prochaine réunion du Conseil, les 14 et 15 décembre prochains, l'entrée dans la seconde phase des discussions entre Londres et Bruxelles devrait être officialisée. Il s'agira alors de régler les relations futures entre Londres et les 27 Etats membres.
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