Pour Damas, Raqqa est encore «occupée» et ne sera libérée que quand l'armée syrienne y entrera
Le gouvernement syrien considère que Raqqa ne sera libre qu'une fois sous contrôle de son armée. Le ministère des Affaires étrangères accuse en outre Washington de faire diversion pour minimiser les bombardements meurtriers menés dans la région.
La ville de Raqqa, d'où l'Etat islamique a été chassé par une alliance appuyée par Washington, est encore «occupée» aux yeux de Damas. Le gouvernement syrien estime qu'elle ne sera libérée que lorsque l'armée syrienne y sera entrée, selon une source proche du ministre syrien des Affaires étrangères citée par l'AFP.
«Les allégations des Etats-Unis et de sa soi-disant alliance concernant la libération de la ville de Raqqa du groupe terroriste Etat islamique sont de purs mensonges», a affirmé cette même source. Damas considére que Washington aurait pour objectif de «détourner le regard de la communauté internationale des crimes commis dans la province de Raqqa». La coalition internationale dirigée par Washington a en effet procédé à des bombardements meurtriers sur la province lors de son offensive contre les djihadistes retranchés dans leur fief de Raqqa.
Les troupes syriennes sont restées à l'écart de l'offensive qui a chassé Daesh de Raqqa le 17 octobre dernier. La bataille a été menée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants dominée par les Kurdes et soutenue par les Etats-Unis. Dans la lutte contre Daesh, des offensives distinctes ont été menées par l'armée syrienne appuyée par la Russie d'une part, et par la coalition internationale soutenue par Washington de l'autre.
La majeure partie de Raqqa, ex-capitale de facto de l'Etat islamique en Syrie, a été libérée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance anti-djihadistes à forte composante kurde, soutenue par les Etats-Unis, mais dont l'action sur le sol syrien n'a pas été autorisée par Damas. Les combats ont fait rage, laissant derrière eux une ville en ruines.