Des djihadistes français en Syrie ont continué à bénéficier d'allocations entre 2012 et 2017

Des djihadistes français en Syrie ont continué à bénéficier d'allocations entre 2012 et 2017© Ahmad Al-Rubaye Source: AFP
Drapeau de l'Etat islamique (illustration).
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Selon le Figaro, des djihadistes français combattant sur le sol syrien auraient touché des allocations de Pôle emploi ou de la caisse d’allocation familiale, via un gigantesque système de fraude et de transferts d'argent par mandats.

Un groupe de la Brigade criminelle a mis à jour un véritable système de fraude aux allocations. Envoyées par mandat, ces dernières auraient été récupérées par des combattants français de l’Etat islamique, selon des informations du FigaroD'après le quotidien, 20% des djihadistes français qui ont été identifiés sur le sol syrien continuaient à toucher leurs allocations. De plus, une partie de ces sommes auraient été utilisées pour alimenter les caisses de Daesh. 

Une fraude orchestrée par les proches des djihadistes depuis la France

La fraude a été rendue possible grâce à l’intervention des parents des djihadistes. «Munis de leurs cartes avec photos [des djihadistes], [les parents] percevaient les fonds venant de Pôle emploi ou de la caisse d’allocation familiale avant de les envoyer par mandat en direction des zones de combats via la Turquie notamment», a expliqué un enquêteur de la brigade criminelle au Figaro.

Cet argent était d’autant plus nécessaire pour l’Etat islamique qu’il perdait du terrain et ne pouvait plus bénéficier des fonds de l’exploitation du coton et du pétrole.

Une enquête préliminaire ouverte depuis novembre 2015 nécessitant le concours de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), de la Sous-direction antiterroriste (SDAT), de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (Ocrgdf) et d’Europol a permis de définir les modalités du trafic. En tout, 420 virements frauduleux ont été découverts en 2016, pour un total de deux millions d’euros entre 2012 et 2017, dont 500 000 euros transférés depuis la France entre 2012 et 2017, par 190 expéditeurs identifiés.

Pour arrêter cette hémorragie, les enquêteurs communiqueraient désormais aux organismes sociaux les noms des allocataires ayant quitté le territoire français.

Une fraude déjà suspectée en 2014

Mais la surprise concernant cette fraude est toute relative. En octobre 2014, les députés UMP Alain Marsaud et Thierry Mariani, ont déposé à l'Assemblée nationale une proposition de résolution «tendant à la création d'une commission d'enquête relative aux abus de versement des prestations sociales aux Français ayant quitté le territoire dans le but de participer au djihad». Ils avaient argué du fait qu’en avril 2013, des soldats français en opération au Mali avaient «découvert des circulaires vierges de Pôle emploi dans les caches des islamistes».

Au magazine Le Point qui avait relayé les doutes des deux députés, le ministère de l’Intérieur avait alors répondu en jugeant la proposition «absurde» et «aberrante». «Nous n'attendons évidemment pas quatre mois pour supprimer les prestations», avait-il assuré. «Actuellement, les services du ministère de l'Intérieur ont déjà signalé 370 cas aux Caf [Caisses d'allocations familiales]. Dès lors que nous identifions formellement une personne qui part faire le djihad, nous transmettons immédiatement à la Caf. A charge pour elle de vérifier si la personne touche des allocations ou pas», avait déclaré le ministère. Pourtant, ce prétendu signalement n’a semble-t-il pas empêché une fraude à grande échelle.

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