L'armée française mobilisée au Niger après la mort de trois soldats américains
- Avec AFP
Trois soldats américains des forces spéciales ont été tués au Niger au cours d'une opération antiterroriste, entraînant le déploiement de forces françaises en renfort dans la région du Sahel.
Trois «Bérets verts» américains, des soldats des forces spéciales, ont trouvé la mort lors d'une embuscade tendue au cours d'une opération antiterroriste au Niger, selon des informations rapportées le 5 octobre par le commandement militaire américain. Deux autres soldats américains ont été blessés au cours de cette opération et ont été transportés en Allemagne dans l'hôpital militaire américain de Landstuhl, où ils se trouvent dans un état stable. Un quatrième militaire «d'une nation partenaire» a également perdu la vie, mais sa nationalité n'a pas été révélée.
Des commandos nigériens et américains sont tombés dans une embuscade près du #Mali#Niger#Barkhanehttps://t.co/5X5LVJ54W8pic.twitter.com/uk6EptQs5u
— Katiba des Narvalos (@KatNarv) 5 octobre 2017
«Les forces américaines sont au Niger pour entraîner et renforcer la sécurité des forces armées nigériennes, dans leur lutte contre les groupes extrémistes violents présents dans la région», a précisé le Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom) dans un communiqué.
Update #2: U.S. Africa Command Statement on Situation in Niger - https://t.co/auCaE1sc8Npic.twitter.com/ariI6hbqp4
— US AFRICOM (@USAfricaCommand) 5 octobre 2017
L'attaque s'est produite à quelque 200 kilomètres au nord de Niamey, dans le sud-ouest du Niger, soit près de la frontière avec le Mali, où sévissent des groupes djihadistes.
La force Barkhane sollicitée
«L'opération nigérienne est en cours, Barkhane a été sollicitée [pour appuyer une contre-attaque à la suite du guet-apens]», a déclaré le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l'état-major français, lors d'un point de presse à Paris, le 5 septembre. L'armée française a aussi mobilisé deux modules d'évacuation médicale composés d'hélicoptères qui ont permis d'extraire des blessés en direction de Niamey.
En outre, aucun soldat français n'a été, selon lui, tué lors de l'embuscade de la veille.
France confirms involvement in Niger op after multiple US/Partner KIA/WIA + reported MIA(s)
— michael adams (@mla1396) 5 octobre 2017
Barkhane forces deployhttps://t.co/o3mr7QY14ipic.twitter.com/SS0btQUi2Z
Durant l'opération antiterroriste du 4 septembre, pour laquelle les forces françaises étaient mobilisées, des avions de chasse Mirage 2000 avaient décollé mais n'avaient pas tiré «en raison de l'imbrication au sol», a précisé Patrick Steiger.
Mi-septembre, Niamey a prolongé l'état d'urgence en vigueur depuis mars dans la zone, devant la persistance de la menace des groupes terroristes, notamment venus du nord du Mali voisin.
Surcoût des #Opex : #Macron reviendrait sur sa promesse et ferait payer les armées
— RT France (@RTenfrancais) September 21, 2017
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La France, partenaire privilégié du Niger, compte une base sur l'aéroport de Niamey à partir duquel opèrent des avions de chasse Rafale et des drones. Dans le cadre de l'opération Barkhane, les forces spéciales françaises disposent aussi d'une base à Madama, dans le nord nigérien.
Les Américains sont quant à eux très présents au Niger, notamment sur l'aéroport d'Agadez (nord) avec une base gérant des drones qui surveillent la zone sahélienne. Outre cette base, des forces spéciales américaines et des instructeurs sont présents dans le pays depuis les années 2000 pour former les militaires nigériens.