«Dans un esprit dictatorial» Donald Trump a «profané la tribune sacrée» de l'ONU selon le Venezuela
Après avoir accusé Washington d'exercer une forme de «terrorisme psychologique» en adoptant des sanctions contre son pays, le Venezuela, en proie à une grave crise, s'est exprimé à la tribune de l'ONU par la voix de son représentant.
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza a pris la parole le 25 septembre devant l'Assemblée générale de l'ONU.
Déclarant que l'ONU était «la maison de la paix» et offrait «une tribune sacrée» aux pays s'y exprimant dans un esprit multilatéral, Jorge Azzaeza a estimé qu'elle avait été «profanée» par certains pays promouvant un esprit unilatéral menaçant la paix.
Il a ainsi mentionné Donald Trump évoquant, «dans un esprit dictatorial» la destruction totale de la Corée du Nord. Le ministre des Affaires étrangères a rappelé que Barack Obama avait déjà brandi des menaces contre d'autres Etats, parmi lesquels le Venezuela, tout en concédant qu'il l'avait fait dans un style différent.
Renouvelant ses critiques contre les sanctions décidées unilatéralement par Washington contre «les peuples frères de Russie d'Iran et de Cuba», Jorge Arreaza a demandé aux pays membres de l'ONU de mettre en place un système permettant de contraindre juridiquement les Etats-Unis à rembourser les dommages financiers causés par ces sanctions.
Peu de temps avant sa prise de parole, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, le Venezuela a accusé Washington d'exercer une forme de «terrorisme psychologique» à l'encontre de son pays. Il faisait semble-t-il référence à la décision des Etats-Unis d'interdire l'entrée de leur territoire à certains ressortissants vénézuéliens.
En proie à une vague de contestation, le Venezuela traverse une crise grave. Plus d'une centaine de personnes ont perdu la vie en marge de manifestations parfois violentes contre le gouvernement de Nicolas Maduro, du côté de ses partisans mais également de celui de ses adversaires.