«[Les] Etats voyous [constituent une menace] pour les autres nations et pour leurs propres peuples», a déclaré le 19 septembre Donald Trump devant l'assemblée générale de l'ONU, dominée par les thèmes du dossier nucléaire nord-coréen et du sort de l'accord de non-prolifération avec l'Iran.
«Un petit groupe de régimes voyous viole aujourd'hui tous les principes sur lesquels reposent les Nations unies, ils ne respectent ni leurs propres citoyens, ni les droits souverains de leurs pays», a déclaré le président américain. «Si les nombreuses nations vertueuses ne s'attaquent pas aux rares Etats voyous nous n'y arriverons pas», a-t-il ajouté. «Je pense au régime dépravé de la Corée du Nord», a précisé le locataire de la Maison Blanche, avant de mentionner le cas du jeune Américain Otto Wrambier, décédé après avoir été détenu à Pyongyang en juin dernier.
Le président a prévenu «les ennemis des Etats-Unis» que l'armée américaine allait «bientôt devenir plus forte que jamais», lors d'un premier discours particulièrement musclé devant les Nations unies. Face aux nombreux chefs d'Etat et de gouvernement présents, il a plus particulièrement pointé du doigt la Corée du Nord, qu'il s'est déclaré prêt à «détruire totalement».
Ce discours semble témoigner du retour de Donald Trump à la fameuse rhétorique de l'«axe du mal», employée pour la première fois par George W. Bush en 2002, mais qui était tombée en désuétude sous la présidence de Barack Obama. Depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump a régulièrement réaffirmé sa vision d'un monde divisé en deux – à contre-courant de son discours de campagne –, enjoignant aux partenaires diplomatiques des Etats-Unis de faire preuve de fermeté à l'égard de ces «Etats voyous».
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