Le journaliste Loup Bureau, détenu en Turquie, a été libéré
L'avocat du journaliste Loup Bureau, emprisonné en Turquie depuis le mois de juillet pour sa proximité supposée avec les indépendantistes kurdes syriens des YPG, a annoncé que son client avait été libéré et allait être expulsé.
Loup Bureau a été libéré après 51 jours de détention et sera prochainement expulsé de Turquie, d'après l'avocat du journaliste, qui s'est félicité, le 15 septembre, de cette nouvelle sur le réseau social Twitter.
🔵 Avec @Rusen_Aytac, ns avons la satisfaction d'annoncer la libération du journaliste #LoupBureau. Il sera expulsé de Turquie prochainement.
— Martin PRADEL (@MartinPradel) 15 septembre 2017
Christophe Deloire, secrétaire général de Reporter sans frontières (RSF), a déclaré que son ONG était «extrêmement soulagée» par cette libération.
RSF est extrêmement soulagée : la libération de Loup Bureau après 51 jours d'enfermement en #Turquie est imminente ! #LoupBureaupic.twitter.com/Du3uj6pnGR
— Christophe Deloire (@cdeloire) 15 septembre 2017
«Je me réjouis de la remise en liberté de Loup Bureau. C'est un grand soulagement pour nous tous», a de son côté tweeté le président de la République française.
Je me réjouis de la remise en liberté de Loup Bureau. C'est un grand soulagement pour nous tous.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 15 septembre 2017
Quelques instants plus tard, le secrétaire général de RSF a publié un nouveau tweet dans lequel il a qualifié le président Recep Tayyip Erdogan de «clé du verrou» dans cette affaire.
Pas un hasard si libération de #LoupBureau survient au lendemain de l'entretien de @JY_LeDrian & Erdogan : ce dernier avait la clé du verrou https://t.co/DWGIC8l2Nt
— Christophe Deloire (@cdeloire) September 15, 2017
Pour rappel, la Turquie occupe la 155e des 180 places du classement des pays respectant la liberté de la presse de 2017 effectué chaque année par l'ONG .
Loup Bureau, journaliste indépendant de 27 ans ayant collaboré avec TV5 Monde, Arte et le site Slate, était détenu depuis son arrestation le 26 juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie.
Initialement arrêté pour avoir travaillé sans autorisation, il a ensuite été accusé de «participation à un groupe terroriste», quand les autorités turques ont remarqué qu'il avait notamment réalisé un documentaire en 2013 sur des Kurdes de Syrie ayant rejoint les rangs des Unités de protection du peuple (YPG), un groupe armé constitué de Kurdes syriens indépendantistes qu'Ankara considère comme terroriste par Ankara.