Catalogne : le parquet espagnol poursuit 712 maires pro-référendum
- Avec AFP
Les tensions continuent de croître en Espagne entre le pouvoir central et la Catalogne autour de l'épineuse question de l'indépendance de cette région. Les maires participant au référendum, non reconnu par l'Etat, sont menacés d'arrestation.
Une enquête pénale a été ouverte par le procureur général d'Espagne contre 712 maires catalans soupçonnés d'être prêts à organiser la consultation du 1er octobre sur l'indépendance de la Catalogne, procédure non reconnue par le gouvernement central.
Dans un texte transmis à l'AFP, le parquet ordonne aux procureurs de «citer à comparaître en tant que mis en examen» ces centaines de maires pro-référendum. Au cas où un maire ne répondrait pas, le parquet demande «d'ordonner son arrestation» pour comparution.
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Saisie des urnes
Le parquet de Catalogne avait déjà ordonné le 12 septembre à tous les corps de police de cette région espagnole d'empêcher ce référendum.
Dans un document diffusé dans la matinée, le parquet s'adressait à «toutes les unités de police», la Garde civile, la police nationale et les Mossos d'Esquadra, dépendant du gouvernement catalan, et leur ordonnait d'agir contre les autorités, fonctionnaires ou particuliers «afin d'éviter la commission de délits».
«Les fonctionnaires de police [...] adopteront directement les mesures nécessaires pour saisir les moyens ou instruments destinés à préparer ou organiser le référendum illégal», pouvait-on lire à propos du scrutin prévu le 1er octobre.
Parmi ces mesures, le parquet mentionnait la saisie des «urnes, enveloppes électorales, manuels d'instructions pour les assesseurs des bureaux de vote, formulaires électoraux, outils de propagande électorale, éléments informatiques, ainsi que tout autre matériel de diffusion, promotion ou exécution du référendum illégal».
Le référendum a aussi été dénoncé par le tribunal constitutionnel espagnol, qui a estimé que celui-ci constituait une violation de la constitution du pays.
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