Boko Haram commet un massacre au couteau
Le groupe terroriste a attaqué quatre villages du Nord-Est du Nigéria, dans l'état de Borno. Les djihadistes ont égorgé des villageois avec armes à feu et armes blanches.
Il y a des dizaines de morts. Le groupe islamiste Boko Haram a perpétré ces nouvelles attaques près de la ville de Monguno, s'en prenant aux habitants de quatre villages. Les faits ont été rapporté par la police nigériane et par des habitants des quatre villages ciblés par les djihadistes.
My thoughts and prayers are with the people of Monguno in Borno, where many have been killed in another senseless attack.
— Atiku Abubakar (@atiku) 13 Juillet 2015
Sheriff Kulo, un habitant d'un des villages attaqués, raconte l'attaque à l'AFP : «Les hommes de Boko Haram sont arrivés dans nos villages (vendredi) dans la nuit, ils ont tué 43 personnes», explique-t-il. Un bilan qui n'a pas encore été confirmé par les autorités nigérianes, notamment à cause des difficultés de communication dans l'état de Borno où le réseau téléphonique est quasi-inexistant. Sheriff Kulo poursuit : «[les djihadistes] ont tiré sur les habitants et dans certains cas, ils ont utilisé des couteaux pour égorger leurs victimes», raconte-t-il, ajoutant qu'ils ont aussi subtilisé des vivres et du bétail.
Des attaques qui surviennent au lendemain d'un bouleversement dans l'armée nigériane, avec le licenciement et le remplacement de l'ensemble des chefs de l'armée. Une décision prise par le président Muhammadu Buhari, avec l'objectif de mieux lutter contre Boko Haram. L'état major nigérian était auparavant entièrement composé d'officier nommés par le prédécesseur de l'actuel président : Goodluck Jonathan.
#Nigeria: President @MBuhari has replaced Chief of Defense Staff, & Heads of Army, Navy & Air Force. National Security Adviser also replaced
— African Union Peace (@AU_PSD) 14 Juillet 2015
Cette nouvelle attaque porte à 600 le nombre de victimes de Boko Haram depuis le début du mandat de Muhammadu Buhari. Un tableau de chasse auquel doivent s'ajouter celles des attentats survenus à Ndjamena, au Tchad et à Fotokol, au Camerou, c'est dernières semaines.
Face à la menace terroriste #BokoHaram, la police #Tchad-ienne obligée de passer des fillettes voilées au détecteur. pic.twitter.com/5ZBdH1sVwE
— Solo Niaré (@SoloNiare) 14 Juillet 2015