L'Allemagne ne soutiendra pas forcément les Etats-Unis en cas de conflit armé avec la Corée du Nord
La chancelière allemande a rappelé que toutes les solutions diplomatiques n'avaient pas été épuisées sur le dossier nord-coréen. Elle a précisé que Berlin ne soutiendrait pas automatiquement Washington en cas de conflit armé contre Pyongyang.
Angela Merkel a livré sans détour à la presse son opinion sur le dossier nord-coréen, lors d'un événement organisé par le quotidien allemand Handelsblatt, le 23 août : en cas de conflit armé entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, l'Allemagne ne soutiendrait pas nécessairement les Etats-Unis.
La chancelière allemande a par ailleurs souligné que «tous les moyens diplomatiques» n'avaient pas encore été exploités pour résoudre la crise qui oppose Washington à Pyongyang et incité les parties à trouver une solution politique à leurs différends. Le chef de l'exécutif allemand a également rappelé qu'il convenait de ne pas oublier la raison des tensions dans cette région du monde : le programme nucléaire de Pyongyang – sur lequel la diplomatie coréenne a fait savoir, le 22 août, qu'elle ne reculerait pas «d'un pouce».
Le feu, la colère... et le nucléaire
Au paroxysme des tensions entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jung-Un, l'Allemagne avait marqué son désaccord avec la manière dont Washington traitait cette crise. Le 11 août, la chancelière allemande avait ainsi souligné que Berlin soutiendrait toutes les «solutions non militaires» à la crise nord-coréenne. Elle avait même qualifié l'escalade verbale entre les deux chefs d'Etat de «mauvaise réponse» à la situation.
A l'origine du revirement : la dégradation des relations avec #Trump ? #Merkel#Allemagne#EtatsUnishttps://t.co/4INrUPWnMe
— RT France (@RTenfrancais) July 4, 2017
Pour mémoire, le 8 août, Donald Trump avait promis le «feu» et la «colère» à la Corée du Nord, si Pyongyang continuait à menacer les Etats-Unis tout en poursuivant le développement de son arsenal nucléaire. Pour toute réponse, Pyongyang avait ensuite menacé d'effectuer des tirs à proximité d'une base militaire américaine située sur l'île de Guam.
La crise s'est légèrement atténuée mi-août, lorsque Kim Jong-un avait annoncé mettre en veille le projet de tir de missiles près de Guam. Une décision qualifiée comme «sage et raisonnée» par le locataire de la Maison Blanche.
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