Crise nord-coréenne : le Japon déploie son système de défense antimissile Patriot
- Avec AFP
Le Japon déploie le 1er août son système de défense antimissile américain Patriot, après l'annonce par la Corée du Nord de son projet de lancer des missiles au-dessus de l'archipel en direction de l'île américaine de Guam.
Selon la chaîne de télévision publique japonaise NHK, le ministère de la Défense a commencé le 12 août le déploiement de son système antimissile américain Patriot Advanced Capability 3 (PAC-3) à Shimane, Hiroshima et Kochi, dans l'ouest du Japon. Une autre unité devrait également être installée à Ehime, également dans l'ouest du pays, toujours selon NHK.
A en croire l'annonce faite par Pyongyang, ces localités pourraient se trouver sur la trajectoire de missiles nord-coréens.
L'armée nord-coréenne, citée par l'agence de presse officielle KCNA, a fait état le 10 août d'un projet consistant à lancer quatre missiles qui survoleraient le territoire japonais avant d'aller s'abattre en mer «à 30 ou 40 kilomètres de Guam», une île américaine du Pacifique. Ce tir constituerait «un avertissement sans frais à l'encontre des Etats-Unis», selon KCNA.
Des images télévisées montraient le 12 août des véhicules militaires acheminer avant l'aube des lanceurs et d'autres composants du système antimissile vers la base militaire de Kochi.
L'agence de presse Kyodo, citant des responsables du ministère japonais de la Défense, a fait savoir que le gouvernement comptait achever dans la matinée du 12 août le déploiement du système antimissile dans l'ouest du pays.
Selon des déclarations faites cette semaine par le principal porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, Tokyo ne pourra «jamais tolérer» les provocations de la Corée du Nord et en conséquence, les forces armées japonaises «prendront les mesures nécessaires».
En 2009, une fusée nord-coréenne avait survolé le territoire japonais. La Corée du Nord avait à l'époque déclaré que la fusée était chargée de mettre sur orbite un satellite de télécommunications. Mais Washington, Séoul et Tokyo avaient estimé qu'il s'agissait en fait de l'essai d'un missile balistique intercontinental à vocation militaire.