Sous-secrétaire général de l’ONU : Daesh est une conséquence de la crise en Syrie

Sous-secrétaire général de l’ONU : Daesh est une conséquence de la crise en Syrie© Handout Source: Reuters
Jeffrey Feltman
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Il est impossible de vaincre l’Etat islamique sans résoudre la crise syrienne, a expliqué le sous-secrétaire général de l’ONU Jeffrey Feltman dans une interview qu’il accordée à RT à Oufa où se tient le sommet des BRICS.

RT : Les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk dans l’est de l’Ukraine veulent que le Conseil de sécurité de l’ONU crée un tribunal pour juger les «crimes» de Kiev. Sachant qu’elles ne sont pas reconnues officiellement, cela est-il possible ?

Jeffrey Feltman (J. F.) : Vous l’avez souligné vous-même, c’est au Conseil de sécurité lui-même d’examiner cette question. Jusqu’à présent le Conseil de sécurité a été très clair sur le fait qu’il estime que le processus de Minsk est la meilleure façon de régler la crise dans l’est de l’Ukraine. Le Conseil de sécurité a adopté une résolution 2202 qui soutient la formule du processus de Minsk, qui comprend la mise en œuvre des mesures adoptées à Minsk en février. Le secrétaire général lui-même et l’ONU en tant qu’organisation soutiennent totalement le processus de Minsk, notamment sa mise en œuvre. Nous soutenons également que le rôle principal qui a été confié à l’OSCE. A cet instant, nous sommes concentrés sur la façon de soutenir le mieux possible la mise en œuvre des accords de Minsk.

RT : Comment l’ONU juge-t-elle l’opération menée par les Etats-Unis contre l’Etat islamique ? Produit-elle des effets et que peut-on faire d’autre pour régler ce problème ?

J. F. : Depuis le début de la campagne menée par les Etats-Unis contre l’Etat islamique, ou Daesh comme vous voulez, l’EI a subi des pertes significatives en termes humains et de ressources. Mais en même temps, nous voyons que Daesh est à même de continuer à lancer ses offensives. Dans certains cas, ils sont même parvenus à s’emparer de nouveaux territoires en dépit de la campagne que les Etats-Unis mènent contre l’organisation terroriste. Nous estimons que nous devons avoir deux priorités en même temps. Une priorité est de vaincre l’Etat islamique. Et la seconde priorité est de trouver une résolution politique à la crise en Syrie. L’essor de Daesh est une conséquence, pas une cause, de la crise en Syrie et doit être considéré en tant que tel. Nous devons régler ces deux problèmes simultanément, parce qu’on ne peut pas les résoudre de manière indépendante.

RT : Le Secrétaire général de l’ONU a mentionné que votre organisation était prête à aider l’Europe à régler sa crise migratoire ? Comment et quelle est votre appréciation de la question des quotas de migrants car cela semble causer pas mal de problèmes entre les Etats membres de l’Union européenne ?

J. F. : C’est vrai, d’importantes discussions ont lieu entre les Etats membres et le Secrétaire général qui comprennent notamment le groupe de ministres des Affaires étrangères de l’UE. Le secrétaire général apprécie les défis que l’UE et ses membres affrontent compte tenu de l’augmentation des flux migratoires. Le secrétaire général a prôné une approche collective et compréhensive de ce phénomène. A cet égard, il s’est félicité de l’appel de l’UE pour améliorer la gestion de sa politique migratoire en général. Il s’est également félicité de l’engagement européen de travailler avec à la fois les pays d’origine et les pays de transit pour répondre aux défis posés par la hausse des flux migratoires. De plus, il envisage lui-même de convoquer une réunion de l’ONU, avec d’autres organisations régionales, pour examiner la question des flux migratoires à la fois sous l’angle de la fourniture d’une protection adéquate aux réfugiés qui en ont besoin mais aussi sur ce qu’il faut faire avec ceux qui sont à la recherche d’opportunités pour travailler en Europe ou ailleurs.

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