Après la Chambre des représentants, le Sénat américain adopte à son tour les sanctions anti-russes
En dépit des réticences du président Donald Trump, les sénateurs américains ont voté à une très large majorité en faveur de nouvelles sanctions contre la Russie, mais aussi l'Iran et la Corée du Nord.
Le 27 juillet aux Etats-Unis, la chambre haute du Congrès a validé le projet de loi de nouvelles sanctions américaines à l'encontre de la Russie, de l'Iran et de la Corée du Nord, deux jours après le vote favorable de la Chambre des représentants.
Il appartient désormais au chef d'Etat américain, Donald Trump, de se pencher sur ce projet de loi : le président peut signer ce texte, ou bien y mettre son veto. Cependant, il suffirait dans ce dernier cas au Congrès de revoter à une majorité des deux tiers pour surmonter le veto – et il est d'usage que les présidents s'épargnent cette humiliation.
Le volet du texte sur la Russie, destiné à sanctionner Moscou pour ses ingérences supposées dans la campagne présidentielle américaine de 2016, a suscité des résistances de la part du locataire de la Maison Blanche. Le texte prévoit en effet un mécanisme inédit qui déplaît au chef d'Etat américain : les parlementaires prévoient de s'arroger le droit de s'interposer si jamais le président américain décidait de suspendre des sanctions existantes contre la Russie.
Un projet de sanctions ayant suscité l'indignation de Moscou... et de l'UE
Sans surprise, les autorités russes accueillent avec peu d'enthousiasme ce projet de nouvelles sanctions les ciblant. Ainsi, le 27 juillet, avant que le Sénat ne confirme le vote de la Chambre des représentants, le président russe Vladimir Poutine avait estimé que ces sanctions étaient «illégales et extrêmement cyniques». Il avait prévenu que Moscou réagirait face à cette «impudence».
Nouvelles sanctions américaines contre la #Russie : l'#UE, «inquiète» pour son #économie, veut réagir
— RT France (@RTenfrancais) 27 juillet 2017
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L'Union européenne, par ailleurs, avait exprimé son inquiétude après le vote de la chambre basse du Parlement américain, craignant des retombées négatives pour plusieurs entreprises européennes. Bruxelles avait, de plus, dénoncé une décision non-concertée de la part des Américains.