«Une question de quand, pas de si» : l'ambassade américaine en Israël sera transférée à Jérusalem
Mike Pence, vice-président des Etats-Unis, a réaffirmé le soutien inconditionnel de Washington à l’Etat hébreu lors d’un événement organisé par Les chrétiens unis pour Israël. Et selon lui, l’ambassade étasunienne sera bien déplacée à Jérusalem.
Le 12e sommet annuel de l’organisation «Les chrétiens unis pour Israël» qui se tenait à Washington le 17 juillet s'est mué en une nouvelle occasion pour les Etats-Unis de clamer leur amour à Israël. Par l’intermédiaire de Mike Pence, vice-président américain, la première puissance mondiale a souhaité montrer aux membres de l’organisation sioniste que le président Donald Trump faisait de sa relation avec l’Etat hébreu une priorité.
Addressing thousands at the Night To Honor #Israel@VP Mike Pence reiterates embassy move https://t.co/nAuqu4GTdE
— CUFI (@CUFI) 18 juillet 2017
L’axe Etats-Unis-Israël a de beaux jours devant lui
«Laissez-moi vous assurer, à vous tous qui êtes rassemblés ici et au monde entier, que le président Trump et moi-même soutenons sans scrupule Israël. Nous soutiendrons sans scrupule Israël demain et ce sera toujours le cas pour le président comme pour moi. Vous pouvez en être certains», a lancé Mike Pence à la foule, récoltant en retour une salve d’applaudissements.
#BHL met en garde les Juifs contre #DonaldTrump qui «n'est pas animé par l'amour profond d'#Israël» https://t.co/BI9HbqVN8Vpic.twitter.com/rrDboGgO9Z
— RT France (@RTenfrancais) 28 mars 2017
Durant ce discours qui a duré une trentaine de minutes, le numéro deux du gouvernement américain a multiplié les déclarations pro-Israël. Il s’est dit incroyablement honoré de servir sous la présidence d’un leader qui fait du resserrement des liens avec l’Etat hébreu une priorité.
Mike Pence a tenu à rappeler qu’au delà des belles phrases, l’administration américaine passait aux actes. Rappelant que les relations entre les Etats-Unis et Israël s’étaient dégradées sous la présidence de Barack Obama, il a souligné que les choix de Nikki Haley et David Friedman pour les postes d’ambassadeurs américains respectivement aux Nations unies et en Israël montraient la détermination du 45e président des Etats-Unis à se rapprocher de l’Etat hébreu. Nikki Haley et David Friedman sont en effet connus pour leur sympathie à l’égard d'Israël.
Quid de l’ambassade américaine en Israël ?
Mais les soutiens de l’Etat juif attendent plus. Et l'étape décisive pourrait être le transfert de l’ambassade américaine en Israël de Tel Aviv à Jérusalem. Pour rappel, Israël considère la ville sainte comme sa capitale légitime et cette dernière est intégralement sous administration civile israélienne depuis la guerre des Six Jours. De son côté, l’autorité palestinienne revendique la partie est de la ville. Installer l’ambassade américaine à Jérusalem serait un symbole fort qui légitimerait les prétentions territoriales d’Israël.
#DonaldTrump a renoncé pour l'instant à transférer l'ambassade des #EtatsUnis à #Jerusalemhttps://t.co/0NCBJgRE5dpic.twitter.com/eKqgmQGvUn
— RT France (@RTenfrancais) 1 juin 2017
Promis par Donald Trump, le transfert s’est vu ajourné en juin dernier. Le locataire de la Maison Blanche a signé une clause dérogatoire ordonnant de maintenir la chancellerie américaine à Tel-Aviv pour six mois supplémentaires, conformément à la pratique de tous les présidents américains successifs qui ont depuis la fin des années 1990 signé tous les six mois cette dérogation.
«Le président [Donald] Trump a pris cette décision pour maximiser les chances de négocier avec succès un accord entre Israël et les Palestiniens», avait expliqué la Maison Blanche dans un communiqué.
La réaction de l'Etat hébreu ne s’était pas fait attendre. Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s'était fendu d'une déclaration au ton nuancé : «Bien qu'Israël soit déçu que l’ambassade ne soit pas déménagée cette fois, nous apprécions l'expression de l'amitié du président [Donald] Trump envers Israël, et son engagement à déménager l'ambassade à l'avenir.»
«L'ambassade des Etats-Unis, comme toutes les autres ambassades, devrait être à Jérusalem, notre capitale éternelle», avait toutefois affirmé Ofir Gendelman, porte-parole du Premier ministre israélien.
#Trump et #Abbas expriment leur optimisme à l'idée d'obtenir un accord de paix historique avec #Israëlhttps://t.co/BBM89BPQWapic.twitter.com/wggMZJad4B
— RT France (@RTenfrancais) 4 mai 2017
Du côté palestinien, des responsables avaient salué la décision du président américain, la qualifiant de «pas positif et important». Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, avait notamment estimé que cette décision «renfor[çait] les chances de parvenir à la paix.»
Mais l’autorité palestinienne pourrait vite déchanter. «Aux hommes et femmes des Chrétiens unis pour Israël, ce président [Donald Trump] vous entend. Ce président vous soutient. Je vous promets qu’un jour viendra où le président Trump transférera l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Ce n’est pas une question de si mais de quand», a expliqué Mike Pence en tentant de rassurer son auditoire du 17 juillet.
Un peu plus tôt dans la journée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’était adressé à Mike Pence par liaison satellite depuis Jérusalem. A l’instar du vice-président américain, il a tenu à rappeler combien les liens entre les Etats-Unis et Israël étaient forts : «L’Amérique n’a pas de meilleur ami qu’Israël et Israël n’a pas de meilleur ami que l’Amérique.» Avant de lancer un compliment à l’adresse du vice-président américain : «Et Israël n’a pas de meilleur ami en Amérique que vous.»