Conditionner le retour des bâtiments russes saisis aux USA est du vol, selon Lavrov
Moscou estime que demander quelque chose en retour de la restitution des bâtiments diplomatiques russes saisis à New York et dans le Mariland – comme l'a suggéré une source anonyme à Washington – s'apparente à du vol.
Interrogé le 17 juillet par l'agence de presse RIA Novosti sur les déclarations d'une source anonyme haut placée à la Maison Blanche, qui avait suggéré de ne pas rendre les propriétés diplomatiques russes confisquées à New York et dans le Maryland «sans demander quelque chose en retour», le ministre des Affaires étrangères russes Sergueï Lavrov n'a pas manié la langue de bois.
#Washington envisage de restituer les biens diplomatiques russes confisqués
— RT France (@RTenfrancais) July 14, 2017
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«Est-ce que cette source est anonyme ?», a-t-il demandé au journaliste qui l'interrogeait. «Alors je crois que leur conscience n'est pas claire. En ce qui concerne le problème [la non restitution des propriétés russes sans préconditions], je le considère comme du vol pur et simple», a-t-il ajouté.
«Cela donne l'impression que ce sont des bandits de grands chemins qui commentent cette affaire», a-t-il poursuivi. «Comment se fait-il que pour saisir des propriétés attribuées par un document intergouvernemental bilatéral ratifié, puis pour les rendre, ils suivent le principe : "ce qui est à moi est à moi, et ce qui est à toi sera partagé ?"», s'est-il enfin demandé.
Moscou exige la restitution de ses propriétés «sans conditions»
Plus tôt dans la journée, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait estimé que Washington devait rendre «sans conditions» à Moscou les deux propriétés diplomatiques confisquées. «Nous estimons inacceptable d'instaurer des conditions au retour de nos résidences diplomatiques. Nous considérons qu'elles doivent nous être rendues sans conditions ni discussions», avait-il déclaré, cité par l'AFP.
Diplomates russes expulsés des #EtatsUnis : #Moscou envisage des représailles contre #Washington
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En décembre 2016, l'administration Obama avait expulsé 35 diplomates russes et leur famille, accusés d'ingérence dans la présidentielle américaine, et fait fermer deux complexes résidentiels russes dans le nord-est des Etats-Unis, que Washington estimait utilisés par des espions russes sur le sol américain.
Vladimir Poutine avait décidé à l'époque de ne pas répliquer en expulsant à son tour des diplomates américains, invitant au contraire leurs enfants à la fête traditionnelle organisée au Kremlin à l'occasion du Nouvel An et du Noël orthodoxe.