Plusieurs grandes entreprises victimes d'une cyber-attaque mondiale
Une cyberattaque qui a commencé à sévir en Russie et en Ukraine s'est propagée, le 27 juin en Europe occidentale ainsi qu'en Inde, touchant notamment plusieurs grands groupes internationaux.
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN a déclaré ce 28 juin vouloir renforcer les cyber-défenses de l'Alliance en réponse à l'attaque informatique géante du 27 mai, mais aussi à celle du mois de mai (rançongiciel Wannacry). Le dirigeant de l'alliance militaire et politique a ensuite rappelé que depuis un an, l'OTAN avait décidé de faire du cyberespace un «domaine opérationnel» militaire.
L'#OTAN veut riposter collectivement aux #Cyberattaques, le #RoyaumeUni prêt à utiliser la force
— RT France (@RTenfrancais) 28 juin 2017
➡️ https://t.co/Eas02zdZLNpic.twitter.com/0G2R0M63nXAvec une telle qualification, une cyberattaque peut désormais déclencher l'article 5 du traité fondateur de l'Alliance, qui prévoit que les pays l'OTAN se doivent d'intervenir solidairement en cas d'attaque d'un allié. Reste que l'attribution certaine d'une attaque informatique reste techniquement difficile à établir.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré que ce genre de cyberattaque soulignait la nécessité d'une action internationale concertée pour lutter contre le cybercrime.
Массированные кибератаки подтверждают позицию РФ о необходимости совместной борьбы всех стран с такими угрозами, в одиночку это не решить
— НТВ (@ntvru) June 28, 2017Saint Gobain a de son côté annoncé que ses systèmes revenaient à la normale après avoir été ciblés par l'attaque. Un porte-parole de l'entreprise a souligné que l’attaque n’avait pas touché ses clients et ses lignes de production.
Une #CyberAttaque a touché des institutions et des grandes entreprises mondiales pic.twitter.com/bIrsOGNrFm
— Saint-Gobain (@saintgobain) 28 juin 2017BNP Paribas a fait savoir que sa filiale immobilière avait été frappée par la cyber attaque et a dit prendre des mesures pour contenir rapidement la contamination.
Le secrétaire d'Etat français au Numérique Mounir Mahjoubi a commenté cette vaste cyberattaque ayant aussi frappé plusieurs entreprises françaises : «Le niveau de cette attaque est sans précédent.»
En Allemagne, selon la chaîne de télévision régionale NDR, «plus rien ne fonctionne au siège» de Beiersdorf, qui fabrique la crème Nivea. De nombreux salariés ont dû rentrer chez eux. D'autres entreprises allemandes ont été frappées par le virus, selon l'Office pour la sécurité des techniques d'information (BSI).
En Suisse, Admeira, principale régie publicitaire de la confédération, a fait savoir sur twitter qu'elle avait été touchée par le virus Petrwarp. Son site internet n'était plus accessible.
Auch @admeira_ch ist vom Cyberangriff betroffen. Wir sind mit Hochdruck daran, die Situation zu analysieren und Massnahmen einzuleiten.
— Admeira (@admeira_ch) 27 juin 2017Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur la vaste cyberattaque provoquée par le virus «Petrwrap» qui frappe des dizaines de pays, dont la France où plusieurs entreprises ont été touchées, a appris l'AFP de source judiciaire.
La cyberattaque mondiale n'utilise pas le rançongiciel Petya, selon un communiqué de l'entreprise de cybersécurité russe Kaspersky Labs.
«Notre analyse préliminaire suggère qu'il ne s'agit pas d'une variante du ransomware Petya, comme suggéré jusqu'ici, mais d'un nouveau rançongiciel, qui n'a jamais été vu jusqu'ici. C'est la raison pour laquelle nous l'avons surnommé NotPetya», a expliqué l'entreprise dans son communiqué.
The latest from @kaspersky researchers on #Petya: it’s actually #NotPetyapic.twitter.com/uTVBUul8Yt
— Kaspersky Lab (@kaspersky) June 27, 2017Selon le spécialiste russe, si l'Ukraine et la Russie sont pour l'heure les plus touchés, plusieurs autres pays sont concernés, parmi lesquels le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, la France ou encore les Etats-Unis.
«Cela semble être une attaque complexe, qui utilise plusieurs vecteurs afin de se propager au moins au sein des réseaux des entreprises visées», a détaillé Kaspersky Labs.
Afin d'empêcher la propagation, l'entreprise de cybersécurité recommande aux groupes visés de mettre à jour les versions de Windows utilisées en interne.
La Police nationale a publié un communiqué appelant à la vigilance sur le rançongiciel Petya, dont le mode de propagation serait identique à celui de Wannacry.
[VIGILANCE] #cyberattaque Le rançongiciel #Petya exploite le même mode de propagation que #WannaCry.
— Police Nationale (@PoliceNationale) 27 juin 2017
Ttes les versions windows st concernées pic.twitter.com/enr543rkQlElle estime que toutes les versions de Windows sont concernées et conseille aux internautes de vérifier «les règles d'ouverture des ports de [leur] box internet» et de s'assurer qu'il n'y ait pas de redirection du port 445.
Le transporteur maritime danois Maersk, le géant publicitaire britannique WPP et l'industriel français Saint-Gobain ont confirmé avoir été touchés par une attaque informatique massive, précisant que leurs systèmes informatiques avaient été protégés pour éviter d'éventuelles pertes de données.
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