En dépit des accusations de Trump, Washington poursuit sa coopération militaire avec le Qatar
- Avec AFP
Malgré les critiques du président Donald Trump, les Etats-Unis envoient des signaux montrant qu'ils ne lâchent pas le Qatar, alors que les efforts diplomatiques s'accélèrent pour trouver une issue à la crise du Golfe.
Les accusations de Donald Trump, pointant le Qatar comme soutien du terrorisme, ne semblent pas avoir affaibli les liens entre les Etats-Unis et l'émirat. Deux navires de l'US Navy sont arrivés au port Hamad, au sud de Doha, pour «participer à un exercice conjoint avec la marine» du Qatar, selon le ministère de la Défense de l'émirat.
Parallèlement, le Pentagone a annoncé le 14 juin que le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, et son homologue qatari, Khaled Al-Attiyah, avaient conclu un accord pour la vente d'avions de combat F-15.
#Qatar in $12bn deal with US for buying #F15 jetshttps://t.co/Yl3FPwfxZ5pic.twitter.com/Npe7UZiFib
— Gulf-Times (@GulfTimes_QATAR) 15 juin 2017
«La vente pour un montant de 12 milliards de dollars va donner au Qatar une technologie de pointe et améliorer la coopération sécuritaire [...] entre les Etats-Unis et le Qatar», a déclaré le ministère de la Défense américain.
Cette coopération est déjà poussée puisque les Etats-Unis disposent d'une grande base aérienne dans le désert du Qatar, où se trouve aussi le siège du Centcom, le commandement central américain qui dirige les opérations contre Daesh, actuellement visé par des offensives en Syrie et en Irak.
Qatar : Berlin redoute que le conflit diplomatique avec l'Arabie saoudite ne mène à la guerrehttps://t.co/reyvPTJHJ7pic.twitter.com/0sDjLG0uqC
— RT France (@RTenfrancais) June 11, 2017
James Mattis et Al-Attiyah ont souligné «l'importance de désamorcer les tensions pour que tous les partenaires dans la région du Golfe puissent se concentrer sur les prochaines étapes afin d'atteindre [leurs] objectifs communs», selon le communiqué américain.
Ces annonces ont été faites dix jours après le début de la crise diplomatique qui oppose le Qatar à l'Arabie saoudite et ses alliés. Ces derniers ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques, accusant Doha de «soutenir des organisations extrémistes» et de se rapprocher de l'Iran, grand rival des pétromonarchies sunnites de la région.
En visite à Paris, le chef de la diplomatie #qatari dénonce les sanctions «illégales» contre son payshttps://t.co/fephbJfxdWpic.twitter.com/HOGFFOof1x
— RT France (@RTenfrancais) June 12, 2017
Lors de son premier déplacement à l'étranger fin mai, en Arabie saoudite, le président Trump avait fait du combat contre l'extrémisme islamiste la priorité de Washington.
Depuis que la crise a éclaté dans le Golfe, Washington souffle le chaud et le froid. Donald Trump a donné l'impression de prendre le parti de l'isolement du Qatar, qu'il a accusé de financer «le terrorisme à un très haut niveau». Mais le département d'Etat et le Pentagone ont multiplié de leur côté les appels à l'apaisement et au dialogue.
#DonaldTrump explique sur #Twitter comment a débuté la crise diplomatique au #Qatarhttps://t.co/WBlYlOALBepic.twitter.com/lw0LCiLCwT
— RT France (@RTenfrancais) June 6, 2017
Un ballet diplomatique se poursuit pour trouver une issue à cette escalade des tensions durant laquelle les adversaires de Doha ont fermé leurs frontières aériennes, maritimes et terrestres avec le Qatar. Doha a dénoncé un «blocus» et des conséquences «inacceptables» pour la population.