Vladimir Poutine : nous n’attendons aucun changement dans la politique hostile que subit la Russie
La Russie n’attend pas de changements dans un proche avenir concernant la politique hostile dont elle fait l’objet, a dit Vladimir Poutine lors d’une réunion du Conseil de Sécurité, en ajoutant que Moscou ne sacrifiera pas sa souveraineté.
«Nous ne pouvons pas attendre de changement concernant la politique hostile de quelques-uns de nos concurrents géopolitiques dans un proche avenir», a déclaré Poutine en ne précisant pas les pays auxquels il fait référence.
«Les raisons de la pression sur la Russie sont claires : le pays mène une politique indépendante et ne brade pas sa souveraineté. Ce n’est pas quelque chose que tout le monde apprécie, mais il ne peut en être autrement», a-t-il indiqué.
Vladimir Putin has chaired a meeting of the Security Council http://t.co/x8XSNKDGfE
— President of Russia (@KremlinRussia_E) 3 Juillet 2015
Poutine a indiqué que certains tentaient de diviser la société russe «pour trouver un maillon faible», mais a souligné que ces tentatives n’ont pas encore apporté les résultats souhaités. Ces tentatives de déstabilisation sont amorcées par ceux qui ont introduit et continué à soutenir «des mesures restrictives» contre la Russie, a dit le président.
La Russie doit examiner tous les défis auxquels elle fait face et définir la stratégie de la sécurité nationale du pays, a fait savoir Poutine.
«Il est nécessaire d’analyser rapidement le spectre entier des défis et des risques potentiels – politiques, économiques, informationnels et d’autres, et sur cette base il faut ajuster la stratégie de la sécurité nationale».
Russian president Putin: “It is necessary to... adjust the strategy of the national security.”
— Russian Congress CAN (@RusConCan) 4 Juillet 2015
La déclaration de Poutine a vu le jour après que le Pentagone a dévoilé sa nouvelle stratégie militaire où la Russie est mentionnée, aux côtés de la Corée du Nord et l’Iran, parmi ses nouveaux défis conjointement aux groupes non-étatiques comme Daesh et les Talibans.
Le document accuse la Russie de violer «de nombreux accords» par ses «actions militaires».
Les pays qui ont initié les sanctions contre la Russie ont provoqué la crise ukrainienne, juge le chef du Kremlin, et ils n’essaient même plus d’analyser ce qui se passe. «Ceux qui mettent en œuvre ces mesures restrictives contre la Russie, les sanctions – ils sont les coupables des événements dans l’est de l’Ukraine dont nous sommes témoins».
Le Secrétaire du Conseil de Sécurité russe Nikolaï Patrouchev a déclaré que les pressions exercées sur la Russie visent à renverser le pouvoir en place. «Les sanctions contre la Russie visent à réduire notre potentiel économique, à influencer la politique que nous menons. En réalité, [les sanctions] visent à changer ceux qui dirigent notre pays», a-t-il conclu, en ajoutant que le pays doit élaborer une stratégie de sécurité économique sur 15 ans.