Washington teste un système antimissile, Pyongyang menace de «réduire en cendres l'antre du diable»
- Avec AFP
La Corée du Nord a averti le 31 mai qu'elle était prête à tirer des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), après l'annonce par Washington d'un test réussi d'interception d'un tel engin.
«Nous sommes prêts à tirer des ICBM, n'importe où, n'importe quand, sur ordre du commandant suprême [Kim Jong-un]», a affirmé le Rodong Sinmun, organe officiel du parti unique au pouvoir à Pyongyang.
«Les Etats-Unis doivent savoir que notre affirmation selon laquelle nous pouvons réduire en cendres l'antre du diable avec nos armes nucléaires n'est pas une parole en l'air», a ajouté le journal.
Pyongyang a aussi confirmé le 30 mai avoir procédé la veille à un nouveau tir de missile qui est tombé en mer, dans la zone économique exclusive du Japon, suscitant la condamnation de la communauté internationale dans un contexte de tensions sur la péninsule.
Les Etats-Unis ont eux affirmé le 30 mai qu'un missile tiré depuis la base Vandenberg de l'US Air Force en Californie avait «intercepté avec succès un missile balistique intercontinental cible». Sans charge nucléaire parce qu'il s'agissait d'un essai, ce missile avait été lancé depuis le Reagan Test Site des îles Marshall, dans le Pacifique.
Le porte-parole du Pentagone Jeff Davis a assuré que le test américain d'interception d'ICBM n'avait pas été mené en réponse aux récents essais de la Corée du Nord mais que, la Corée du Nord était une des raisons pour lesquelles les Etats-Unis avaient cette capacité.
«Ils continuent à faire des essais, comme ce week-end, et à utiliser un discours dangereux qui laisse entendre qu'ils pourraient frapper le territoire américain», a rappelé le représentant du département américain de la Défense.
Un nouveau missile nord-coréen parcourt 450 kilomètres avant de disparaître en mer du #Japonhttps://t.co/tWR2Q45Airpic.twitter.com/B47jNlYRgN
— RT France (@RTenfrancais) 29 mai 2017
Il s'agissait du troisième tir nord-coréen en trois semaines et du douzième depuis le début de l'année, alors que de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU interdisent à Pyongyang de poursuivre ses programmes balistique et nucléaire, et que Washington menace le pays d'une intervention militaire.
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