Le président russe appelle la communauté internationale à dialoguer avec la Corée du Nord
Vladimir Poutine a qualifié de «contre-productif et dangereux» le tir de missile nord-coréen du 14 mai. Il a néanmoins également appelé à arrêter d'«intimider la Corée du Nord» et prôné une solution pacifique.
«Nous sommes catégoriquement contre l'élargissement du club des puissances nucléaires, y compris au bénéfice de la Corée du Nord [...]. Nous sommes contre et nous considérons [ce tir] comme contre-productif, nuisible et dangereux», a déclaré Vlaidmir Poutine, au cours d'une conférence de presse à Pékin le 15 mai.
Putin: We need to stop intimidating North Korea, find peaceful solution https://t.co/6iDWTcd9Iv via @YouTube
— Brian G. Hanslip (@BrianHanslip) 15 mai 2017
Mais «il faut revenir au dialogue, arrêter d'intimider la Corée du Nord et chercher une solution pacifique à ce problème», a-t-il insisté, semblant indirectement viser les Etats-Unis.
Pyongyang a testé ce 14 mai un missile balistique qui a parcouru environ 700 kilomètres avant de disparaître en mer du Japon, selon l'armée sud-coréenne. En réaction à ce tir, le locataire du Kremlin et son homologue chinois Xi Jinping avaient fait ensemble part de leur «préoccupation» quant à «la montée des tensions».
Le président russe craint une «une course aux armements»
A Moscou, le ministère de la Défense a souligné que ce missile, qui s'est abattu à 500 kilomètres des côtes russes, n'avait représenté «aucun danger» pour le pays.
Le missile est tombé «si près du sol russe [...] que le président [américain Donald Trump] ne peut imaginer que la Russie soit contente», avait un peu plus tôt commenté Washington dans un communiqué.
Tir de #missile nord-coréen : #Xi et #Poutine «préoccupés»https://t.co/uoybTdmPkHpic.twitter.com/Y5ZhQ2jJY0
— RT France (@RTenfrancais) 14 mai 2017
Au cours d'un point de presse, en marge du vaste forum diplomatique des «Nouvelles routes de la soie», Vladimir Poutine a critiqué les «violations» du droit international susceptibles d'entraîner selon lui une «course aux armements».
«Ce que nous voyons ces derniers temps dans le monde, notamment les violations grossières du droit international, l'intrusion sur les territoires d'autres pays, les changements de régimes, etc., tout cela provoque une course aux armements. Il faut renforcer le système des garanties internationales», a-t-il fait valoir.
#CoreeDuNord : l'opération aurait été «personnellement» supervisée par #KimJongUnhttps://t.co/FcsS4foNSz
— RT France (@RTenfrancais) 15 mai 2017
Vladimir Poutine et Xi Jinping se sont entretenus le 14 mai à l'occasion d'une rencontre bilatérale, puis d'un déjeuner de travail.
La Chine avait auparavant fait part de son opposition aux «violations par la Corée du Nord des résolutions du Conseil de sécurité» et appelé toutes les parties en présence à «la retenue».