Le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe censuré après un voyage en Syrie
De nombreux parlementaires réclament la démission de l'Espagnol Pedro Agramunt, président de l'APCE, après que celui-ci a rencontré Bachar el-Assad à Damas en mars, un voyage qu'il qualifie de «personnel».
Pedro Agramunt, président du bureau de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) «n'est plus autorisé à représenter et à s'exprimer au nom de l'Assemblée lors de ses déplacements à l'extérieur», a déclaré le britannique Roger Gale à l'issue d'une réunion qu'il avait présidée.
La majorité des groupes politiques avaient réclamé la démission de l'Espagnol le 24 avril, à l'Assemblée de Strasbourg, mais le règlement de celle-ci ne prévoit pas de clause de destitution de son président.
Un déplacement en Syrie les 20 et 21 mars, à l'invitation du Parlement syrien, était notamment reproché par de nombreux parlementaires. Pedro Agramunt avait voyagé à bord d'un avion gouvernemental russe, en compagnie d'une vingtaine de parlementaires de plusieurs pays européens et de Russie.
Frappes américaines en Syrie : Le Parlement européen interdit d'accès à un haut responsable syrien https://t.co/uolePPlFzepic.twitter.com/wKSPDIsfD5
— RT France (@RTenfrancais) 7 avril 2017
Le président de l'APCE avait rencontré le dirigeant syrien Bachar el-Assad durant ce voyage.
Invectivé à ce sujet à l'Assemblée parlementaire du 24 avril, Pedro Agramunt avait souligné qu'il avait effectué ce voyage à titre «personnel», précisant avoir fait «une erreur». Il refuse toutefois de démissionner.
Le président de l'APCE est par ailleurs inquiété, comme d'autres membres de l'Assemblée, pour des soupçons de corruption au bénéfice de l'Azerbaïdjan. Une commission d'enquête sur ces allégations a été créée le 25 avril après la parution d'un rapport d'une ONG allemande, European stability initiative.