Jean-Marc Ayrault profondément attristé et consterné par l'interview de Bachar el-Assad
- Avec AFP
Le président syrien Bachar el-Assad, en jugeant que l'attaque chimique présumée dont il est accusé était une «histoire fabriquée à 100%», a fait preuve de «100% de mensonges» et de«cynisme», a estimé Jean-Marc Ayrault.
«J’ai pris connaissance de cette interview avec une profonde tristesse et une grande consternation [...] Ce que j’ai entendu, c’est 100% de mensonge et de propagande. C’est 100% de cruauté et de cynisme», a estimé le ministre français des Affaires étrangères au sujet de la dernière interview de Bachar el-Assad, en visite officielle à Pékin.
«La réalité, c’est plus de 300 000 morts, c’est 11 millions de personnes déplacées ou réfugiées [...] c'est un pays détruit. C’est ça la réalité. Ce n’est pas un fantasme», a-t-il martelé.
«Il faut un cessez-le-feu réel, qui cantonne les forces aériennes et militaires syriennes, garanti par la communauté internationale», a estimé Jean-Marc Ayrault, à l'issue d'une entrevue avec son homologue chinois Wang Yi.
Le ministre des Affaires étrangères chinois a lui déclaré vouloir «travailler ensemble avec la France pour [...] réaliser un cessez-le-feu véritable et réaliser une réconciliation effective». Concernant l'attaque chimique présumée, Pékin continue de plaider pour que soit «menée au plus tôt une enquête indépendante, équitable et professionnelle pour tirer au clair cette affaire», a ajouté le ministre chinois.
Dans un entretien mené le 12 avril par l'AFP, Bachar el-Assad avait accusé les Occidentaux d'avoir «monté toute l'histoire» de l'attaque chimique présumée contre une ville rebelle syrienne afin, selon lui, de préparer le terrain à des frappes américaines contre son armée.
Bachar el-#Assad : l'attaque chimique présumée est «une fabrication à 100%» https://t.co/Hg175zPs3Jpic.twitter.com/SIXPatHwUb
— RT France (@RTenfrancais) April 13, 2017
Interrogé sur cette attaque chimique présumée dans la ville de Khan Cheikhoun, le président syrien a démenti toute implication, assurant «qu'aucun ordre n'avait été donné» et que l'armée arabe syrienne «ne possédait pas d'armes chimiques».