Vladimir Poutine constate une perte de confiance entre Washington et Moscou
Le président russe a remarqué une dégradation des relations entre Moscou et Washington, malgré l'élection de Donald Trump. Il a également fustigé le soutien sans réserve accordé aux Etats-Unis par les pays de l'OTAN après les frappes américaines.
L'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche n'a pas permis une amélioration des relations russo-américaines, a estimé le président de la Russie, Vladimir Poutine, au cours d'une interview accordée le 12 avril à la chaîne russe de radio-télévision Mir.
Alors que le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, doit rencontrer son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Moscou, Vladimir Poutine n'a pas mâché ses mots en déclarant que le niveau de confiance entre Washington et Moscou s'était «dégradé».
#Tillerson est arrive a #Moscou pour sa première visite officielle : la #Syrie au cœur des débats https://t.co/nuRcaBdY9Mpic.twitter.com/nkdobZ1Mlq
— RT France (@RTenfrancais) 11 avril 2017
Vladimir Poutine critique l'unanimité des alliés des Etats-Unis et parle de violation «évidente» du droit international
«Quelle a été la réaction des alliés de l'OTAN ? Tous ont opiné du chef, telles des figurines à tête branlante», a déclaré Vladimir Poutine, faisant référence pendant l'entretien à l'approbation de la plupart des chancelleries occidentales et de la Turquie après les frappes américaines du 7 avril contre la base aérienne d'Al-Chaayrate, en Syrie.
La #France et six autres pays du sud de l'#UE jugent «compréhensible» la frappe américaine en #Syriehttps://t.co/lprtr43YsEpic.twitter.com/xU1rFamWIC
— RT France (@RTenfrancais) 10 avril 2017
Rappelant que les tirs de missiles américains avaient été effectués contre un «Etat souverain sans mandat du Conseil de sécurité de l'ONU», le chef d'Etat russe a estimé que la violation du droit international était «évidente».
«Où sont les indices de l'utilisation d'armes chimiques par les troupes syriennes ?», s'est-il encore interrogé, avant de rappeler qu'il n'y avait «aucune preuve» permettant d'impliquer Damas dans l'incident du 4 avril qui a causé la mort de 87 personnes à Khan Cheikhoun.
Attaque chimique présumée en #Syrie :#Poutine «Toute action de ce type doit être l'objet d'une enquête sérieuse»https://t.co/kPUeGYrQx4pic.twitter.com/Hy59fM9S45
— RT France (@RTenfrancais) 11 avril 2017
Les Etats-Unis ont attaqué le 7 avril la base militaire syrienne d’Al-Chaayrate, située près de Homs. Washington a expliqué avoir procédé à ces frappes en représailles à l'attaque chimique présumée du 4 avril dans la province d’Idleb, dont la Maison Blanche tient le gouvernement syrien pour responsable, sans avoir fourni de preuves pour autant. La Russie a qualifié ces bombardements américains d'«acte d’agression usant d'un prétexte artificiel contre un pays souverain et membre de l'ONU».