OTAN : la Maison-Blanche dément la remise d'une facture de 350 milliards d'euros à Merkel

OTAN : la Maison-Blanche dément la remise d'une facture de 350 milliards d'euros à Merkel Source: Reuters
C'est par une petite mise en scène jugée insultante du côté allemand que Donald Trump a voulu rappeler à l'Allemagne ses engagements
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Lors de leur entrevue à la Maison-Blanche, Donald Trump aurait tendu à Angela Merkel un petit papier indiquant la somme dont l'Allemagne devrait s'acquitter envers l'OTAN. Mais un porte-parole du président a démenti cette information.

En visite officielle aux Etats-Unis le 17 mars dernier, la chancelière allemande Angela Merkel aurait eu la désagréable surprise de se voir remettre par le président des Etats-Unis, Donald Trump, un petit papier. Il s'agissait d'une facture, symbolique, d'un montant d'environ 350 milliards d'euros, rapporte le Sunday Times

D'où vient cette «dette» ? Membre de l'OTAN, l'Allemagne devrait consacrer 2% de son PIB à la Défense, comme le lui impose théoriquement un engagement pris en 2014 par les pays membres de l'organisation militaire. Or, les dépenses militaires de Berlin n'ont jamais atteint ce seuil. En 2017, par exemple, l'Allemagne n'a dépensé que 37 milliards d'euros pour sa défense, soit 1,2% de son PIB.

Quant au calcul amenant au chiffre de 350 milliards d'euros, il est le produit de la différence entre les 2% de PIB que Berlin aurait dû allouer à sa défense depuis 2002 et les montants qui y ont effectivement été consacrés. C'est à cette date que Gerhard Schröder, chancelier issu du Parti social-démocrate, avait promis d'augmenter les dépenses de défense du pays. Donald Trump aurait également ajouté à ce montant des intérêts.

Par le passé, Donald Trump avait déjà affirmé ne plus vouloir que son pays paie pour ceux qui ne respectent pas les dépenses prévues. Seuls le Royaume-Uni, la Grèce, l'Estonie, les Etats-Unis et la Pologne honorent pour l'instant cet engagement.

«C'est un geste insultant», a estimé un ministre allemand qui accompagnait Angela Merkel, selon le Sunday Times. «L'idée d'une telle démarche est évidemment d'intimider l'autre partie, mais la chancelière l'a pris avec sang-froid et ne répondra pas à de telles provocations», a-t-il ajouté, précisant que l'OTAN n'était pas «un club avec des frais d'admission».

Néanmoins, cette information a été démentie par un porte-parole de la Maison-Blanche, Michael Short, qui a qualifié l'article de «faux». 

Des rapports crispés entre Washington et Berlin

Reste que Donald Trump a publié des tweets dès le lendemain, 18 mars, sur le même sujet. «Contrairement à ce que vous avez pu entendre comme "fake news", ma rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel s'est très bien déroulée. Néanmoins, l'Allemagne doit des sommes importantes à l'OTAN et les Etats-Unis doivent être payés pour la défense efficace et onéreuse qu'ils offrent à l'Allemagne», avait-il annoncé.

Dans la foulée, la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, avait réagi en affirmant qu'il n'«n'exist[ait] pas de compte où [seraient] enregistrées des dettes au sein de l'OTAN», ajoutant que les dépenses en faveur de l'OTAN ne devaient pas être le seul critère permettant de mesurer les efforts militaires de l'Allemagne.

La rencontre entre la chancelière allemande et le président américain avait été décrite comme «glaciale» par la presse. Dans une vidéo largement relayée sur internet, on a pu voir Angela Merkel reprendre la requête des photographes et proposer à Donald Trump de lui «serrer la main» sans que ce dernier ne lui adresse, ne serait-ce qu'un regard.

Lire aussi : «L’immigration est un privilège, pas un droit», lance Trump à Merkel pour leur première rencontre

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