Londres suit Washington sur l'interdiction de l'électronique en cabine, Ankara conteste
- Avec AFP
Les Etats-Unis ont annoncé l'interdiction des ordinateurs portables et tablettes en cabine de certains avions en provenance du Moyen-Orient, invoquant un risque d'attentats. Al-Qaida serait en mesure de placer des explosifs dans les batteries.
Les autorités américaines ont interdit d'emporter ordinateurs portables et tablettes en cabine sur les appareils assurant les vols de neuf compagnies aériennes en provenance de dix aéroports internationaux de pays arabes et de Turquie, invoquant un risque d'attentats «terroristes». Les compagnies concernées disposent de quatre jours pour faire appliquer cette mesure.
Face au blocage du nouveau décret migratoire, #Trump promet d'aller «jusqu'à la #Cour suprême» https://t.co/uQIiN6jGbXpic.twitter.com/ESitDwYwqS
— RT France (@RTenfrancais) March 16, 2017
Tous les appareils électroniques plus grands que des téléphones portables et les smartphones seront toujours transportables, mais dans les bagages en soute.
Selon CNN, la mesure d'interdiction a été décidée à la suite d'un raid d'un commando américain en janvier 2017 au Yemen visant Al Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA). Selon des experts du renseignement américain, l'organisation terroriste serait en mesure, documents à l'appui, de placer transformer en bombes les batteries d'appareils électroniques de la dimension des tablettes et des ordinateurs portables.
Les huit pays dont les compagnies et les aéroports sont concernés sont tous des alliés ou des partenaires des Etats-Unis : la Turquie, la Jordanie, l'Egypte, l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, les Emirats Arabes Unis et le Maroc.
«Ce n'est une bonne chose ni pour la Turquie, ni pour les Etats-Unis»
En réaction, Ankara a demandé à Washington de revenir sur l'interdiction de transporter ordinateurs portables et tablettes à bord des avions de la compagnie Turkish Airlines vers les Etats-Unis, a fait savoir le ministre turc des Transports.
«Nous disons qu'il est nécessaire de revenir en arrière ou d'alléger» cette mesure, a déclaré Ahmet Arslan dans une allocution télévisée. «Ce n'est pas une bonne chose pour notre pays. Et ce n'est pas une bonne chose pour les Etats-Unis», a-t-il ajouté.
1st official reax from #Turkey to #Trump laptop ban: Transport Min. says ban is wrong move. Working to have Istanbul removed from list #cbc
— Nil Köksal (@nilkoksalcbc) 21 mars 2017
«Nous insistons sur le fait qu'il ne faut pas mélanger l'aéroport Atatürk à Istanbul avec les aéroports d'autres pays», a déclaré Ahmet Arslan. «En ce qui concerne cette question, nous prenons déjà toutes les mesures de sécurité»", a-t-il ajouté.
Londres emboîte le pas
Londres a suivi Washington en interdisant les ordinateurs portables et tablettes en cabine sur les vols de 14 compagnies aériennes en provenance de cinq pays arabes et de Turquie, a annoncé un porte-parole du gouvernement britannique.
The UK follows suit after the US imposes restrictions on electronic devices on flights from several Middle Eastern countries pic.twitter.com/jhhqiZOnCg
— Sky News (@SkyNews) 21 mars 2017
Le Premier ministre Theresa May a présidé plusieurs réunions lors desquelles il a été décidé «d'introduire de nouvelles mesures de sécurité aériennes sur tous les vols directs à destination du Royaume-Uni pour les pays suivants : Turquie, Liban, Jordanie, Egypte, Tunisie et Arabie saoudite», a détaillé le porte-parole du gouvernement dans un communiqué.
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