«Assad doit partir !» : quand les détracteurs du président syrien quittent la politique un à un
Hollande, Fabius ou Juppé : depuis le début de la guerre en Syrie, nombreux ont été les hommes politiques à réclamer le départ du président Bachar el-Assad. Pourtant, si leur carrière touche à sa fin, ce dernier est lui toujours bien en place.
«Bachar el-Assad n'a plus sa place dans l'avenir de la Syrie», déclarait François Hollande fin novembre 2015. Pourtant, celui des deux qui se dirige vers la fin de sa carrière de chef d'Etat, c'est bien le président français. «Sa popularité était à 11%, ce qui, je pense, s'appelle toucher le fond comme jamais aucun autre président dans l'histoire de France», s'est même permis de lui lancer le Syrien, dans une récente interview.
«Il faut arriver à la démission de Bachar el-Assad», estimait quant à lui Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre de la France fin août sur BFMTV. Actuellement ministre des Affaires étrangères, le Français ne devrait plus être sur la scène politique pour assister au retrait du dirigeant syrien.
Après avoir déclaré en 2012 que «Bachar el-Assad ne mériterait pas d'être sur la terre», Laurent Fabius a annoncé le 10 février 2016 qu'il quittait le gouvernement. Il devrait tout de même rester sur la terre.
«Bachar el-Assad ne peut être l’avenir de la Syrie : il a 250 000 morts sur la conscience», s'emportait Nicolas Sarkozy en juin 2015. Une chose est sûre : l'ancien président ne sera lui pas l'avenir de la France, ayant annoncé sa volonté de se retirer de la vie publique pour se consacrer à sa «passion privée»... ou à la gestion hôtelière.
«Pas de retour à la paix en Syrie avec Bachar el-Assad», avait pour sa part estimé Alain Juppé, alors donné favori de la primaire de la droite, durant un débat télévisé fin 2016. Après s'être fait éliminer de la course, l'ancien Premier ministre retournera lui à sa fonction de maire de Bordeaux.
Outre-Atlantique, l'ex-candidate à la présidentielle Hillary Clinton, qui appelait le chef de l'Etat syrien à «partir», est sortie par la petite porte, éliminée de la présidentielle par Donald Trump, à la surprise générale.
«Le temps est venu pour le président Assad de se retirer», lançait Barack Obama, alors président des Etats-Unis, en 2011. Six ans plus tard, c'est pour lui qu'est venu le moment de quitter la Maison-Blanche.
Pour l'ex-Premier ministre britannique David Cameron, Bachar el-Assad ne pouvait «jouer aucun rôle dans le futur de la Syrie». Pourtant, un référendum sur le Brexit et une démission plus tard, c'est bien le Britannique qui n'est plus à la tête du pays.