Naples : une manifestation contre un député anti-immigration vire à l'émeute (VIDEOS, PHOTOS)
Bombes artisanales et projectiles contre canons à eau et gaz lacrymogène : des affrontements ont éclaté en marge d'une manifestation contre la venue du secrétaire fédéral de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, à Naples.
Armés de pancartes et d’affiches anti-Salvini, grimés de masques de carnaval, environ 3 000 manifestants napolitains qui comptaient bien perturber la tenue du meeting du leader de la Ligue du Nord dans le sud de l'Italie, se sont rassemblés le 11 mars.
Si la manifestation a débuté pacifiquement, des projectiles ont rapidement été lancés sur les forces de l'ordre et des poubelles ont été incendiées. Des bombes artisanales ont également été lancées. La police a répliqué en déployant des canons à eau et en envoyant du gaz lacrymogène sur les protestataires.
Les forces de l'ordre ont par ailleurs fait usage de leur matraque contre des émeutiers armés de bâtons, qui lançaient des poubelles et autres projectiles dans leur direction.
LIVE NOW: Arrests being made in #Naples following protests against Salvini's visit https://t.co/95mMlME1xJpic.twitter.com/ykbo5B9Y0Y
— Ruptly (@Ruptly) 11 mars 2017
«Naples ne veut pas de toi», pouvait-on lire sur les banderoles adressées à Matteo Salvini, alors que les slogans accusaient l'homme politique d'être «raciste et xénophobe».
#Naples#Napoli clashes, teargases and hydrants against demo protesting vs. the racist and xenophobic #salvini#maiconsalvini#11Mpic.twitter.com/tzD88StYBP
— globalproject.info (@global_project) 11 mars 2017
Le député européen, qui se déplaçait pour la première fois à Naples dans le cadre d'un rassemblement de son mouvement politique, a rétorqué qu'il n'annulerait pas son meeting à cause, selon lui, de «quelques gosses de riches qui manifestent».
#Antifa actions against the visit of fascist Matteo Salvini in #Napoli#Italy today. #maiconsalvini Pic by @ScaccoMatto_Napic.twitter.com/jOSM5TLxv2
— Enough is Enough! (@enough14) 11 mars 2017
La Ligue du Nord, parti régionaliste crédité d'environ 14% d'intentions de vote par les sondages en vue des prochaines élections législatives, défend une politique anti-immigration, anti-islam et anti-UE.