Human Rights Watch dénonce la sortie possible des USA du Conseil des droits de l’homme de l’ONU
Alors que Washington envisage de se retirer du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, l'ONG Human Rights Watch met en garde contre les potentielles conséquences d'une telle décision.
«Une décision de se retirer [du Conseil des droits de l’homme des Nations unies] serait une démarche malavisée qui pourrait faire entraver les efforts de l’ONU pour protéger les droits de l’homme de par le monde», affirme dans un communiqué publié sur le site de Human Rights Watch son directeur auprès des Nations Unies, Louis Charbonneau.
Le responsable humanitaire a rappelé que le Conseil avait «pris des mesures novatrices, souvent avec un fort soutien américain», notamment la création de commissions d’enquête ayant détecté des violations des droits de l’homme en Corée du Nord et en Syrie.
«Un retrait ne fera pas avancer les intérêts américains, mais amoindrira l’influence américaine sur la scène internationale», estime Louis Charbonneau. En outre, si Washington décide de sortir du Conseil, cette décision «affaiblirait des alliés des Etats-Unis». En outre, «des pays qui violent fréquemment des droits de l’homme, tels que la Chine et l’Arabie saoudite» auraient la possibilité d’empêcher le Conseil des droits de l’homme de «révéler les atrocités», prévient Louis Charbonneau.
Ces commentaires interviennent après que l'annonce, par le site Politico, que l’administration Trump envisagerait de sortir du Conseil des droits de l’homme des Nations unies en raison des critiques de ce dernier envers Israël. La Maison Blanche n’a de son côté pas encore confirmé officiellement ces informations.
Le Conseil des droits de l’homme a été mis en place en 2006 pour remplacer la Commission des droits de l’homme des Nations unies.