Nouvelles interrogations sur la santé du président algérien

- Avec AFP

Nouvelles interrogations sur la santé du président algérien© Ramzi Boudina Source: Reuters
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Les inquiétudes sur l'état de santé du président Abdelaziz Bouteflika se sont accrues en Algérie au lendemain de l'annulation à la dernière minute de la visite de la chancelière allemande Angela Merkel.

Le 20 février, la présidence algérienne a annoncé le report de la visite d'Angela Merkel quelques heures seulement avant son arrivée à Alger, arguant d'une «indisponibilité temporaire» du chef de l'Etat due à «une bronchite aiguë».

Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika, qui aura 80 ans le 2 mars, a été victime en 2013 d'un accident vasculaire cérébral (AVC) qui a affecté sa mobilité et son élocution. Ses problèmes de santé récurrents font de nombreux commentateurs s'interroger sur sa capacité à diriger le pays.

Le 21 février, lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, Angela Merkel a été «rassurée sur l'évolution de l'état de santé» d'Abdelaziz Bouteflika, selon un communiqué publié par les services du chef du gouvernement algérien.

«La chancelière a réitéré son entière disponibilité à se rendre en Algérie, et ce, le plus tôt possible», a précisé le texte, diffusé par l'agence APS.

Pour le quotidien francophone Liberté, «le chef de l'Etat n'était pas en situation de recevoir un hôte étranger mais surtout d'apparaître en public».

Les autorités algériennes, selon la publication, avaient «le fol espoir d'entendre la chancelière éventuellement prendre exemple sur François Hollande et déclarer elle aussi, avoir trouvé Abdelaziz Bouteflika d'une grande alacrité». Après une rencontre en 2015 à Alger, le président français avait jugé «rare de rencontrer un chef d'Etat qui a cette alacrité, cette capacité de jugement».

Depuis son AVC, Abdelaziz Bouteflika se déplace en fauteuil roulant et ne fait que de rares apparitions publiques. Son dernier séjour médical à l'étranger remonte à novembre 2016 : il s'était rendu à Grenoble pour un contrôle médical, selon la présidence.

Dans sa résidence de Zéralda, à l’ouest d'Alger, il reçoit ses hôtes étrangers, l'occasion pour lui de se montrer publiquement.

«Il faut attendre pour voir»

«Si on le voit dans quelques jours, c'est qu'il s'agissait d'une fatigue subite et rien de plus. Mais s'il n'est pas visible dans 15 jours c'est que son état s'est aggravé», estime le politologue Rachid Grim.

«Le vrai problème est dans la durée. S'il n'apparait pas d'ici deux semaines, c'est qu'il a été transféré à l'étranger pour des soins», dit-il à l'AFP.

Et si dans ce même délai, «on voit le chef de l'armée, les patrons du FLN [Front de libération national, parti présidentiel] et le RND [Rassemblement national démocratique-proche de Abdelaziz Bouteflika], se succéder et prendre la parole, cela voudra dire que l'on prépare la succession».

Rachid Grim reconnaît toutefois que «tout le monde est dans le "wait and see" et que l'on ne peut faire que des spéculations».

«Il faut attendre pour voir», souligne également le sociologue Nacer Djabi. Mais, s'interroge-t-il, «est ce que cela veut dire que même les activités minimes qu'il fait, il ne peut plus les faire?» 

Le quotidien Le Soir d'Algérie rappelle que «bien que très affaibli, Abdelaziz Bouteflika n’avait pas hésité à recevoir Manuel Valls [alors Premier ministre], qui avait malheureusement mis à profit de l’événement pour tweeter une image [le] montrant sous son jour le plus défavorable».

Le Soir d'Algérie se demande si cet incident n'avait pas «poussé l’entourage du président algérien à éviter de commettre une nouvelle erreur en offrant au public l’image d’un chef d’Etat souffrant». 

Selon le quotidien EL Watan, juste avant l'annonce de l'annulation, «les préparatifs se poursuivaient avec, surtout, le badigeonnage des murs et la suppression des dos-d'âne sur le passage devant être emprunté par la responsable germanique». 

Depuis son AVC en 2013, les opposants au président n'hésitent pas à parler régulièrement de «vacance du pouvoir» à la tête de l'Etat.

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