Emmanuel Macron reçu en grande pompe en Algérie
- Avec AFP
Emmanuel Macron a entamé le 13 février une visite en Algérie pour procéder à une série d'entretiens. Il a évoqué «le poids du passé» et des promesses de partenariats d'avenir.
C'était en quelque sorte le tapis rouge pour l'ancien ministre de l'Economie, venu à Alger pour étoffer sa stature internationale et montrer un peu plus son intérêt pour le bassin méditerranéen après des visites en Tunisie et au Liban.
Déjeuner avec Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères algérien, pour renforcer le partenariat qui unit nos deux pays. pic.twitter.com/d2SuVhMEUt
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 13 février 2017
Emmanuel Macron a été reçu avec les honneurs, à l'image de son cortège de voitures officielles guidées par des gyrophares qui a serpenté à grande vitesse dans les rues encombrées d'Alger.
Il a ensuite passé deux longues heures d'entretien avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb, qui ont largement débordé du programme initial.
E. Macron à la conquête du vote franco-algérien est en meeting devant 300 adhérents d'En Marche Algérie @BFMTVpic.twitter.com/Y2oYhrJdjD
— Jeremy Trottin (@Jeremytrottin) 13 février 2017
Ces deux personnages clés de l'Etat algérien sont visiblement attentifs au parcours du candidat d'En Marche !, porté par des sondages favorables en France. Et Abdessalem Bouchouareb connaît bien Emmanuel Macron, qu'il a plusieurs fois rencontré lorsque ce dernier était à Bercy et qu'il a chaleureusement embrassé au moment de se séparer.
«Emmanuel vient en ami, il vient aussi comme quelqu'un qui a contribué à ce partenariat d'exception que nos deux pays sont en train de construire patiemment mais résolument», glisse en écho Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères, qui a lui aussi devisé avec l'ex-ministre de l'Economie à son arrivée à la mi-journée.
Dans son marathon institutionnel et un peu au pas de course en raison du retard accumulé, Emmanuel Macron a également rencontré la ministre de l'Education Nouria Benghebrit et celui des Affaires religieuses Mohamed Aissa.
Durant ces entretiens, Emmanuel Macron a rappelé l'importance des relations historiques entre la France et l'Algérie, qui se regardent d'un bord à l'autre de la Méditerranée. Rappelant qu'il faisait partie d'une génération «qui n'a pas connue la guerre d'Algérie», il a insisté sur le poids du passé et les perspectives d'avenir du pays.
Il a ainsi déroulé plusieurs «axes de développement stratégique», parmi lesquels le renforcement de la coopération «sur le plan diplomatique et sécuritaire». Un thème abordé particulièrement avec le Premier ministre.
Le rôle de la France ici en Algérie est d’aider l’économie algérienne dans sa diversification.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 13 février 2017
«Nous avons besoin d'aider l'Algérie dans la diversification de son économie», a souligné Emmanuel Macron, ajoutant : «Nous sommes ici dans le premier pays potentiellement au monde de l'énergie solaire. Nous avons la volonté que la France prenne le leadership mondial sur ces technologies et sur cette transition énergétique.»
Il y a un pont vivant entre la France et l'Algérie : celui que forment les millions de personnes qui vivent entre nos deux pays.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 13 février 2017
«Enfin, il y a nos relations consulaires, culturelles, linguistiques et scientifiques», a-t-il dit, évoquant les «millions de binationaux, d'Algériens vivant en France, qui sont un pont vivant, qui sont cette mémoire commune et parfois déchirée».
Deux visites plus culturelles sont au programme du 14 février, à la basilique Notre-Dame d'Afrique puis au Monument du martyr, qui rend hommage aux combattants de la guerre d'indépendance algérienne.
Lire aussi : Cambadélis assure que les élus PS qui soutiendront Macron seront exclus