La Norvège en passe d’introduire un troisième genre ?
Le Parti travailliste norvégien, formation la plus importante au sein du Parlement, envisage de soutenir l’introduction d’un troisième genre selon la chaîne NRK. Le pays rejoindrait ainsi la Suède qui reconnaît le genre neutre depuis 2015.
Les Norvégiens plus obligés de se définir en tant qu’homme ou femme ? Le comité chargé du programme du Parti travailliste débattra de l’introduction d’un troisième genre à inscrire sur les documents officiels.
Les autorités de la formation politique envisagent sérieusement d’introduire ce point dans leur programme pour la période 2017-2021.
[News] [Norway] Could Norway follow Sweden’s lead and introduce a third gender? https://t.co/1AJwgoAQnn
— Stephanie Stevens (@TransNewsGirl) 6 février 2017
Pour l’instant, cette proposition n’est qu’une ébauche et se situe dans les premières étapes de la réflexion. Cependant, Mani Hussaini, membre du Parti travailliste, a suggéré que son pays suive l’exemple suédois. Stockholm a adopté en avril 2015 le genre neutre. Le nouveau pronom «hen» pourrait donc aussi servir en Norvège d’après Mani Hussaini qui est également chargé de la branche jeunesse de la formation politique. «Je pense que tout le monde devrait être autorisé à vivre selon sa véritable identité et que la loi devrait s’adapter à la réalité et non l’inverse», a-t-il souligné.
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«Je pense par exemple qu'un passeport devrait pouvoir indiquer que son détenteur n’est ni un homme ni une femme mais appartient à une troisième catégorie de sexe, donc "hen"» a-t-il ajouté.
Seconde tentative
Cette idée n’est pas totalement neuve dans le paysage politique norvégien. Les sociaux-libéraux de Venstre avaient proposé l’introduction d’un troisième genre en avril 2016, mais ils n’avaient pas eu le soutien nécessaire.
L’Eglise protestante de #Norvege dit «oui» au mariage homosexuelhttps://t.co/1fOfXhs90Gpic.twitter.com/sEzgFbbfK9
— RT France (@RTenfrancais) 31 janvier 2017
Chez le voisin suédois, l’adoption du troisième genre ne s’est pas faite sans accrocs. En 2012, le pays a connu un vif débat après qu’un éditeur a décidé de recourir au pronom «hen» dans un livre pour enfant. Pour certains, il n’est pas destiné à remplacer les pronoms marquant le genre, mais permet aux orateurs de se référer à une personne sans avoir à en mentionner le genre s’il ne le savent pas, si la personne est transgenre, ou si l'information est considérée comme non pertinente.
Finalement, en 2015, l’Académie suédoise a donné son accord pour inclure «hen» dans son dictionnaire officiel.