Tel-Aviv : des centaines de personnes manifestent contre le gouvernement de Netanyahou
La décision des autorités de démolir des maisons construites sans autorisation a provoqué une grande manifestation dans le centre-ville de Tel-Aviv. Les manifestants accusent le Premier ministre israélien d’avoir appliqulé une loi pas équitable.
Plusieurs centaines d’Arabes et de juifs israéliens sont descendus dans les rues de Tel-Aviv dans la soirée du 4 février pour appeler le gouvernement à arrêter les démolitions de maisons d'Arabes israéliens construites sans permis. La plupart d’entre eux avaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire en arabe et en hébreu «Juifs et Arabes ensemble».
A la tête du défilé figuraient des députés de Meretz, parti de gauche, et de la Liste unifiée, une coalition de différentes formations arabes israéliennes.
Les manifestants accusent le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahou de mener une campagne contre les habitations illégales d'Arabes israéliens pour apaiser la colère des colons après la décision de la Cour suprême d'évacuer la colonie «sauvage» d'Amona en Cisjordanie occupée.
La plupart des manifestants sont des Arabes israéliens qui sont les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création de l'Etat d'Israël en 1948 et qui ont la nationalité israélienne. Les Arabes israéliens représentent 17,5% de la population du pays. Ils se plaignent de discrimination et affirment être obligés de construire leurs habitations sans permis, les autorités refusant de leur en accorder.
Des tensions ont éclaté en janvier lors d'une manifestation contre la démolition de maisons dans le village bédouin d'Oum al-Heiran, dans le sud d'Israël, au cours de laquelle un policier et un Arabe israélien soupçonnés de l'avoir attaqué ont été tués.
Les membres du gouvernement «construisent un récit de la peur [...] à des fins politiques», a dénoncé le 4 février devant les protestataires Michal Rozin, députée de Meretz.