Theresa May promet que les Etats-Unis et le Royaume-Uni n'envahiront plus personne
Premier dirigeant étranger à rencontrer Donald Trump, Theresa May a mis fin à une longue tradition diplomatique en affirmant que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis devaient renoncer à toute ingérence dans les affaires de pays souverains.
C'est la fin de la doctrine d'ingérence et d'interventionnisme. Alors que Donald Trump ne veut plus d'Etats-Unis «gendarmes du monde», Theresa May a tiré un trait sur 20 ans de politique étrangère, initiée par l'alors Premier ministre britannique Tony Blair.
«Le temps où la Grande-Bretagne et les Etats-Unis intervenaient dans des pays souverains afin de refaire le monde à [leur] image est fini», a déclaré Theresa May devant une assemblée de membres du Parti républicain à Philadelphie.
Ne pas répéter les «erreurs» du passé
Le Premier ministre britannique, qui a succédé à David Cameron après la victoire du Brexit, a par ailleurs fait profession de foi de ne pas répéter «les erreurs politiques du passé», faisant allusion aux interventions occidentales sous l'égide des Etats-Unis en Irak, à partir des années 1990 et en Afghanistan après le 11 septembre 2001.
«Nous n'aurions pas dû aller en #Irak» : les propos chocs de #DonaldTrump à la télévision américaine https://t.co/SNZbg3Ybtqpic.twitter.com/0hSWNvIyws
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Mais, pour autant, Theresa May a rappelé que les deux pays, les Etat-Unis comme le Royaume-Uni, devraient veiller à préserver leurs intérêts, appelant à créer les conditions d'une relance de leur «relation spéciale». «Nous ne pouvons toutefois rester inactifs quand la menace est réelle et quand c'est dans notre intérêt d'intervenir».
En visite à #Philadelphie, #TheresaMay met en garde les #EtatsUnis contre #Poutinehttps://t.co/HXdkuva3ffpic.twitter.com/fsQ4hRgdTP
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Theresa May s'est ensuite rendue à la Maison Blanche, devenant le premier dirigeant étranger à être reçu par Donald Trump. Quelques jours avant sa prestation de serment, ce dernier avait réaffirmé son intention de conclure «rapidement» un accord bilatéral avec le Royaume-Uni, qui dans le même temps est engagé dans une procédure de sortie de l'Union européenne.