Facebook «trace», la Belgique s'agace

Facebook «trace», la Belgique s'agace © Dado Ruvic Source: Reuters
L'objectif de Facebook : créer un monde entièrement «connecté»
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L'autorité belge de protection de la vie privée reproche à Facebook de ne pas respecter la vie privée de ses citoyens. Très remontée, elle vient de saisir la justice.

La Commission de la protection de la vie privée (CPVP), équivalent belge de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) en France, a assigné Facebook devant le tribunal civil de première instance de Bruxelles.

Elle reproche au géant américain de tracer illégalement les internautes, même si ces derniers ne sont pas membres du réseau social américain. C'est ce qu'a expliqué aujourd'hui la porte-parole du CPVP, Sarah Boulerhcha. Une première audience durant laquelle un calendrier des débats va être établi devra se tenir jeudi. 

La Belgique ne «like» pas les nouvelles conditions d'utilisation

Les autorités belge, néerlandaise, française et espagnole de protection des données se sont regroupées pour faire une analyse approfondie du respect de la vie privée par Facebook, suite à l'instauration début 2015 de nouvelles conditions d'utilisation au sein du plus grand réseau social du monde. 

En cause notamment, le «traçage via les modules sociaux», qui s'opérerait à travers l'option «like» (aimer), ce petit logo orné d'un pouce en l'air qui permet de partgager un article ou une vidéo et qui est systématiquement utilisé par les internautes. 

La Commission belge de la protection de la vie privée affirme par exemple que Facebook aurait accès dans tous les cas à des données personelles, grâce aux cookies présents sur l'ordinateur des internautes, que ces derniers possèdent ou non un compte. 

Moins de surveillance, plus de transparence

Le CPVP a ainsi lancé une action en référé contre les antennes belge, américaine et irlandaise de Facebook afin d'établir la compétence des tribunaux belges dans l'analyse du litige. En effet, actuellement, seule la commission de la vie privée irlandaise et le droit irlandais peuvent contrôler les activités de Facebook.   

Sarah Boulerhcha estime par ailleurs que les utilisateurs du réseau social doivent avoir le droit à plus de transparence, notamment «qu'on leur dise quelles données sont recueillies».

Ainsi, la commission belge exige que les exploitants de sites internet demandent le consentement explicite du visiteur avant que ce dernier n'utilise un module pour partager ou apprécier une page

La porte-parole de Facebook en Europe, Tina Kulow, interrogée par l'agence Belga a estimé que l'action du CPVP était «théâtrale» et s'est dit «surprise et déçue». Une rencontre entre les deux protagonistes est prévue le 19 juin pour discuter des recommandations de la commission belge, qui en avait déjà envoyé toute une série dès le moi dernier, et qui sont jusqu'alors restées sans réponse.

 

Facebook accusé de non respect de la vie privée : Une vieille histoire

Le géant américain des réseaux sociaux se voit depuis longtemps reprocher de ne pas respecter la vie privée des citoyens, voire d'être en lien avec l'organe de renseignement américain de la NSA. En Aout 2014, une pétition lancée par l'étudiant autrichen Max Schrems pour violation des règles sur la protection de la vie privée avait récoltée plus de 25 000 signatures à travers le monde. 

Max Schrems est aussi le premier à avoir demandé et obtenu l’intégralité des données que Facebook détenait sur lui. Il s’est ainsi retrouvé, en 2011, avec un pavé impressionnant de 1 200 pages. «Il y a là dedans des informations que je n’ai jamais volontairement partagées avec Facebook, ou que j’avais effacées et qui ne devraient donc plus s’y trouver. Des agences comme la CIA ou l’ex-KGB n’ont jamais eu 1 200 pages d’informations personnelles sur autant de personnes» avait-il expliqué à l'époque à France 24.

En 2010, des campagnes de désinscription massives sous l'appellation «Quit Facebook Day» avaient défrayé la chronique 

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