Des républicains soumettent un projet de loi au Congrès pour que les Etats-Unis quittent l'ONU
Les élus qui ont proposé cette loi estiment que les contribuables américains n'ont pas à payer pour une organisation qui ne défend pas les intérêts des Etats-Unis. Pour entrer en vigueur, le projet devra être voté par les deux chambres.
«Mettre un terme à l'adhésion des Etats-Unis aux Nations Unies», voilà le titre du projet de loi soumis par un élu républicain, Mike Rogers, et ses soutiens au Congrès. La proposition, nommée HR 193, vise purement et simplement à abroger la loi de 1945 sur la participation des Etats-Unis à l'ONU, et d'autres lois connexes.
Si jamais la loi venait à passer, les Etats-Unis se retireraient d'ici deux ans des Nations Unies, et ne lui verseraient plus de fonds, que ce soit pour des dépenses militaires ou des missions de maintien de la paix. Le projet précise également vouloir mettre fin à l'immunité diplomatique des responsables de l'ONU sur le territoire américain, souhaite que l'organisation retire son siège social de New York, et veut enfin prendre ses distances de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
#TedCruz propose une loi pour stopper le financement américain de l'#ONU après le vote sur #Israelhttps://t.co/piEv9H2S8vpic.twitter.com/FORxM2RcoA
— RT France (@RTenfrancais) 13 janvier 2017
Pour Mike Rogers et les républicains qui soutiennent son projet de loi, il n'est pas normal que l'argent du contribuable soit versé à des organisations qui «ne soutiennent pas les intérêts américains, ou ceux de leur allié, Israël».
L'élu républicain n'en est pas à son coup d'essai, il avait tenté de faire passer une loi similaire en 2015, mais sans succès. Si sa nouvelle proposition a été soumise dans une relative indifférence début janvier, l'élection de Donald Trump – bien qu'il n'ait pas de pouvoir décisionnaire sur la question – pourrait fournir un contexte favorable à une telle loi. Le nouveau président américain avait en effet déclaré fin décembre que «[l'ONU] pose plus de problèmes qu'elle n'en résout», ajoutant qu'en l'état actuel des choses, elle représentait «une perte de temps et d'argent».
Pour qu'une loi entre en vigueur, elle doit être votée par les deux chambres aux Etats-Unis, le Sénat et la Chambre des représentants, à une majorité relative, puis être ratifiée par le Président.