EN CONTINU : les négociations d’Astana, «un succès», selon la délégation du gouvernement syrien
Le sommet parrainé par la Russie, l’Iran et la Turquie visant à régler la crise syrienne se poursuit ce 24 janvier à Astana. Les parties, notamment l'opposition syrienne et Damas, signeront une déclaration, dont le contenu n’est pas encore révélé.
La Russie a rédigé et transmis aux rebelles un projet de Constitution pour la Syrie, a annoncé mardi l'envoyé spécial de Vladimir Poutine pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, au terme des négociations de paix d'Astana.
«Nous avons donné pour étude à l'opposition armée un projet de Constitution syrienne préparé par les spécialistes russes, afin d'accélérer le processus», a déclaré M. Lavrentiev à des journalistes.
Alexandre Lavrentiev, le chef de la délégation russe à Astana, a déclaré le 24 janvier que les négociations avaient été positives et qu'il croyait qu'un nouveau processus avait été initié pour relancer les négociations entre les différentes parties syriennes.
«Malgré beaucoup de temps passé à nous mettre d'accord sur le communiqué, nous avons réussi à donner naissance au processus d'Astana», a déclaré Alexandre Lavrentiev aux journalistes.
Le chef de la délégation russe a indiqué que la Russie, la Turquie et l'Iran, travailleront désormais de manière étroite pour mettre en œuvre le mécanisme de cessez-le-feu prévu par l'accord dont ces trois pays sont les garants.
#Lavrentiev: First day of Syrian peace talks in #Astana was successful https://t.co/gENe7XSodi#Syriapic.twitter.com/umIhU6XdaO
— MFA Russia 🇷🇺 (@mfa_russia) 23 janvier 2017Alexandre Lavrentiev a par ailleurs minimisé l'impact que pourraient avoir ces négociations dans le cadre d'un processus politique dirigé par les Nations unies. «Il y aura des spéculations sur le fait que Astana est considéré comme un substitut du processus de Genève. Ce n'est pas vrai - Astana est complémentaire de Genève», a-t-il expliqué.
La délégation du gouvernement syrien qualifie les négociations d’Astana de «succès», selon son chef Bachar Jaafari. Ce dernier a également exprimé son soutien au communiqué commun de la Russie, de l’Iran et de la Turquie. «Enfin nous avons un document consensuel approuvé par chacune des parties», a-t-il commenté à propos du communiqué.
#Moscou, #Teheran et #Ankara conviennent de créer un mécanisme de soutien au cessez le feu syrien https://t.co/b2wBlVp2lIpic.twitter.com/9579hliKyF
— RT France (@RTenfrancais) 24 janvier 2017Les pourparlers sur la Syrie à Astana ont pris fin, a déclaré Hisham Maroua, un membre de la délégation des rebelles, d'après l'agence russe RIA Novosti. Selon lui, les négociations se poursuivront à Genève le 8 février.
Les rebelles syriens sont mécontents d'un communiqué annonçant la mise en place d'un cessez-le-feu entre la Russie, l'Iran et la Turquie, a indiqué un représentant des rebelles à Astana, d'après l'agence Reuters.
«L'Iran est à l'origine d'offensives militaires dans de nombreuses zones, a provoqué le déplacement forcé de milliers de Syriens et a causé des bains de sain. Ce communiqué légitime ces actions», a précisé le responsable, qui a préféré rester anonyme.
Un second responsable des rebelles a déclaré que ceux-ci n'appuieraient pas le communiqué en question, affirmant que la Turquie s'était montrée faible durant les négociations et incapable de mettre sur la table les revendications des rebelles.
La Russie, l’Iran et la Turquie ont annoncé la création d’un mécanisme trilatéral de soutien au cessez-le-feu en Syrie. Dans un communiqué conjoint, les trois pays ont également acté que l’opposition syrienne pouvait prendre part aux pourparlers de Genève à ce sujet.
Lire aussi : Pourparlers de paix sur la Syrie : un premier jour sous tension
La Russie, la Turquie et l’Iran se sont mis d’accord pour créer un mécanisme trilatéral de surveillance du cessez-le-feu en Syrie, selon l’agence de presse turque Anadolu. Une source turque a plus tard confirmé ces informations à l’agence de presse russe Sputnik. «Le respect du cessez-le-feu en Syrie est l’une des questions clés des négociations. Des représentants de ces trois pays [la Russie, l’Iran et la Turquie] tiendront des réunions de suivi du cessez-le-feu», a-t-elle confié.
La source susmentionnée a également révélé que Moscou et Ankara ont convenu de lutter ensemble contre Daesh et le Front al-Nosra.
La déclaration finale des négociations doit être faite plus tard dans la journée.
S'exprimant devant des journalistes, l’envoyé de l’ONU sur la Syrie, Staffan de Mistura, a dit espérer que la déclaration finale quant aux résultats des négociations à Astana serait prête ce 24 janvier.
© Bolat Chaihinov Source: SputnikStaffan de Mistura à AstanaLes négociations reprennent dans la matinée du 24 janvier et les parties doivent signer une déclaration finale commune, dont on ignore pour l'heure le contenu. Le chef de la délégation russe Alexandre Lavrentiev a estimé qu'il ne serait pas décent de la commenter, le texte étant encore en train d'être élaboré.
© Mukhtar Kholdorbekov Source: ReutersLes négociations à AstanaA Astana, la première journée de négociations sur la Syrie était réussie, selon les estimations du chef de la délégation russe, Alexandre Lavrentiev.
Si les délégations de l’opposition et du gouvernement syrien n’aient pas eu de pourparlers directs, elles «se sont regardées dans les yeux, entendu les déclarations qui leur étaient adressées et se sont abstenues de réagir de manière agressive», selon Alexandre Lavrentiev qui y voit là «un pas très positif».
Lire aussi : Pourparlers de paix sur la Syrie : un premier jour sous tension
Les questions n'ayant pas abouti à un accord concernent la désignation et délimitation des rebelles de Daesh et du Front al-Nosra, le régime de cessez-le-feu et la lutte commune contre le terrorisme en Syrie.
La Russie, la Turquie et l’Iran ont parrainé ces négociations sur le cessez-le-feu en Syrie qui se tiennent dans la capitale kazakhe, Astana. Les autorités syriennes et les représentants de 12 groupes rebelles doivent s’accorder pour mettre fin à une guerre civile qui dure depuis presque six ans.
Lire aussi : Astana : ouverture des négociations pour le règlement du conflit en Syrie